Comme tous les autres critiques ont bien décrit les effets visuels de BWS, je ne vais pas ici essayer de les copier mais seulement rappeler qu'en effet ces couleurs sont saturées parfois et ça ajoute à l'effet d'oppression voulu par le récit.
Parlons maintenant du scénario, les premières pages du récit sont très déroutantes, la narration a pour but de nous embrouiller, puis nous plonge directement dans le vif du sujet, les horreurs de l'arme X. L'intelligence du scénariste est d'avoir voulu nous faire ressentir ce qu'a ressenti Wolverine, tout au long du récit on sent sa désorientation, sa rage, sa détresse, on a aussi l'esprit embrouillé par le récit tel que devait l'être Logan. Et enfin on a droit à une fin qui nous fait nous demander si cela est vraiment fini.
Les techniques scénaristiques sont aussi originales, l'auteur se place tout au long du récit du côté des bourreaux, accentuant le fait que Wolverine est une marionnette et que celui-ci n'a pas le droit à la parole si ce n'est à travers le seul moyen d'expression laissé par ses bourreaux: la violence.
Toute cette narration fait en sorte que l'on sent bien l'oppression et la détresse de Wolverine au cours de cette création de l'Arme X.
Un récit donc que je conseille vivement, je m'y suis mis tard mais j'ai bien fait. Le début est déroutant mais par la suite c'est captivant et oppressant.