Mr Bendis, Mr Aaron et Mr Wood rentrent dans une pièce.
Le premier a la charge de redorer le blason d'un label (celui des X-men) qui est en perdition depuis des années (All new X-Men et Uncanny X-Men), le second s'en fout un peu de tout ça et écrit les X-men comme il les aime et comme on aimerait les voir plus souvent ( Wolverine and The X-Men) et le troisième bah ... hum, le troisième, je sais pas, et d'ailleurs personne ne sait comment il s'est retrouvé dans une telle galère (X-Men).
Le père Brian M. Bendis a des idées à revendre et l'une d'elle est de ramener les premiers X-men dans notre ligne temporelle.
Du coup, ni une, ni deux , Hank Mc Coy (pourtant Homme brillant s'il en est) nous ramène les version pré-pubères de Cyclope, Le fauve (sans ses poils), Angel , Iceberg et la bouillonnante Jean Grey.
Bien sûr, c'est le bordel mais par je ne sais quel miracle, la sauce prend ( j'ai l'impression que le miracle s'appelle Stuart Immonen mais je n'ose le dire trop fort).
Cependant , on sait que l'idée est foireuse, que ça ne peut pas durer et pourtant Bendis n'a pas l'air de vouloir les faire partir même si oui " que les X-Men du passé soient dans le présent, ça ne peut pas être sans conséquence pour les lignes temporelles ".
Et là, quelqu'un a du crier "Eureka, j'ai une idée. Si on ramenait les X-men du futur dans le présent pour obliger les X-men du passé à revenir dans le passé et tout ça alors que certains x-men du présent ne s'accordent pas sur le camp à choisir."
Vous me suivez ?
Non parceque même les personnages semblent perdus.
Prenons le cas tout simple de Kitty Pride.
Elle semblait heureuse dans la nouvelle école de Wolverine, épanouie et là hop, elle pète un câble , se met du côté des X-Men du passé parce que .. bah parceque "ça suffit quoi!!" (celui qui a compris la réaction de Kitty à la fin a le droit a un cadeau bonus)
Et les X-Men du passé , laissez moi rire. ils ne veulent pas rentrer, puis décident de rentrer et en fait non, ils restent.. Non mais franchement.
Je ne sais pas qui est le coupable de ce bordel, je sais juste une chose, Bendis a écrit la moitié du crossover et c'est lui qui est le plus bénéficiaire dans cette histoire.
Aaron semble embourbé dans cette intrigue indigeste et seul Wood tire un peu son épingle du jeu.
Mais sinon c'est un désastre : une intrigue confuse et bourrée de facilité, une caractérisation incompréhensible et un final qui fait doucement rire.
On se consolera seulement en regardant les sublimes planches d'un Stuart Immonem au sommet de son art mais qui ne peut pas relever la médiocrité de l'ensemble à lui tout seul.
Un crossover inutile, mauvais et qui sème le doute sur la qualité des histoires futures qui attendent les X-Men version Bendis