Comme toujours avec Moto Hagio, l'exploration des sentiments est remarquable, on crée un certain cycle narratif avec des scènes terribles que l'on nous inflige sans jamais que ça tombe dans du sensationnalisme. Et visuellement, on a droit à beaucoup de délires mentaux et tourments qui prennent formes sous des hallucinations ou des métaphores imagées.
Le manga est divisé en deux parties, dans la seconde, on mets moins au premier plan l'aspect mental torturé et où on préfère parler de conséquences, on développe d'autres personnages et on part dans d'autres sous-intrigues (ce qui parfois pêche un peu là-dessus, à mon avis). Et ça ressasse tellement les événements qu'on ne sait plus où ça finit, où ça évolue, et pourtant on ne s'en lasse pas, les personnages en ressortent toujours grandis, à petit pas. Comme dans le coeur de Thomas (sauf que dans ce dernier, le temps est étalé sur une assez courte période, pas comme ici).
En défauts, c'est comme déjà dit cette petite lourdeur au niveau d'une ou deux sous-intrigues qui donnent trop l'impression d'un manga rallongé, histoire d'exploiter à fond l'univers.
Il y a aussi au début cette impression que les postures des personnages sont très mécaniques mais en fait on finit bien par voir que non, c'est bien pro en dessin, même si ça fait sa force surtout par la mise en scène d'éléments et la mise en page et les arrières plans "psychiques" etc.
Grosse recommandation.
(note : refaire une critique en le relisant, c'est un vieux copier/coller remanié pour que la fiche aie au moins une critique positive !)