C'est la curiosité qui m'a poussé à aller voir 11 fois Fátima.
J'étais intrigué par le résumé et la durée.
Je m'attendais à vivre une aventure humaine, existentielle et contemplative. Une vraie réflexion poussée à l'extrême au vu de la durée.
Finalement ce beau projet accouche d'une souris...
De vraie réflexion il n'y en a point.
Ce n'est pas un documentaire, et pas vraiment une fiction non plus, car ça tourne à vide, ça ne raconte pas grand chose, et c'est très répétitif.
L'histoire de notre petite troupe n'est pas du tout développée. Nos héroïnes ne le sont pas beaucoup plus.
Au lieu de plonger dans une réflexion sur le don de soi, le dépassement de soi au nom de sa religion, son élévation spirituelle dans l'effort et la douleur physique, bref, savoir pourquoi ces courageuses femmes s'infligent un tel pèlerinage, on assiste à plus de 2h30 de marche, de plaintes, et de chamailleries venant de pèlerines désagréables.
Les personnages passent leur temps à geindre, se faire des reproches, et se disputer pour des gamineries.
Les dialogues se résument à de l'improvisation j'ai l'impression. Et comme les actrices n'ont pas l'air inspiré, ça ne mène à rien.
Je suis assez déçu.
Le réalisateur João Canijo, que je ne connaissais pas, ne sais pas quoi faire de son sujet ni de sa caméra.
Aussi nobles et sincères soient ses intentions, son film tourne en rond et ne rime à rien.
Et en plus, c'est à peine contemplatif...
Je suis d'autant plus aigri quand je pense au potentiel du film.
11 fois Fátima ne me laissera pas un bon souvenir.