Documentaire paradoxal : autant l'exploit est immense, autant on aura autant peu vibré pour un tel exploit.
Le défi physique est surhumain (et on se demande comment un corps humain peut le faire), et il fallait le corps d'acier associé à la volonté de fer de Nims et de son équipe pour le réussir, et il le réussi là où nombreux seraient morts en tentant d'accomplir rien qu'une seule des 14 ascensions.
Toutefois le format proposé (film d'1h40) est bien trop court pour saisir toute l'ampleur de cet exploit, et une mini-série en plusieurs épisodes aurait été bien plus pertinente.
En effet, les montagnes et sommets défilent à toute vitesse, comme les kilomètres d'un semi-marathon, laissant le spectateur sur sa faim, car il manque plusieurs points essentiels :
- une meilleure présentation des membres de l'équipe, car même si le film est centré sur Nims et son énorme égo, les membres de son équipe restent très brièvement présentés, alors que sans eux il n'aurait réussi cet exploit qui est en réalité collectif.
- un schéma de chaque montagne, montrant le chemin prévu ou suivi, avec les dangers de l’ascension (tel le célèbre Bottleneck du K2), permettant de mieux comprendre le travail de préparation.
- plus de séquences où l'on vibre, tremble, pris aux tripes, où on l'on craint un accident, que l'un des membres de l'équipe perde la vie. En fait les ascensions semblent trop faciles (quand il fait un sommet avec la gueule de bois), alors qu'il fait parmi les sommets les plus difficiles au monde. Peut-être est-ce lié au faible nombre d'heures d'images dont disposait l'équipe et de la difficulté à filmer à ces altitudes.
- plus de plans calmes, reposants permettant de saisir toute la beauté des panoramas, le film allant vraiment trop vite.
Au final, comme dit par d'autres critiques, on ne retient pas grand-chose, à part que ça a été fait en 6 mois et 6 jours, et que les népalais sont des héros injustement sous-médiatisés.