Un vrai naufrage. Autant je trouve que « trois hommes et un couffin » est un film sympathique qui se revoit encore avec plaisir, autant cette suite tardive est une catastrophe de bout en bout. Déjà première chose et c’est quand même primordial pour un film, c’est quasi insoutenable à regarder tellement c’est laid. Filmé avec une caméra numérique probablement achetée au rabais dans une brocante proche de chez elle, Coline Serreau n’a dans ce film aucune ambition esthétique, quoique que à ce niveau là je me demande si le but recherché n’était pas de faire l’image la plus immonde possible, tellement le rendu est improbable pour un film d’à peine 20 ans. C’est moche mais en plus c’est bête, on oscille entre dialogues creux, situations sans intérêt, poncifs sur : les américains, les jeunes, les moins jeunes, la politique, le Viagra et j’en passe; à des scènes qui j’espère sont des mauvaises improvisations. Les acteurs à part Roland Giraud et Line Renaud qui donnent le change sont calamiteux, André Dussollier lui semble être là sous la contrainte et a du mal à cacher qu’au mieux il s’ennuie qu’au pis tout cela le consterne. J’ai eu l’impression de regarder le film de vacances de gens que je n’aime pas (et encore ils auraient sûrement paru plus naturels). Bref j’en ai vu des mauvais films, mais à ce degrés de nullité pas beaucoup.