D'abord comment parler de ''20 Jours à Marioupol'' sans parler du courage et du travail hallucinant - y a pas d'autres mots - des 3 journalistes Ukrainiens travaillant pour AP : Mstyslav Tchernov, Evgeniy Maloletka et Vasylisa Stepanenko.
On ressent tout le poids qu'ils ont sur leurs épaules, toutes cette responsabilité lorsqu'ils comprennent qu'ils sont les derniers ! Les derniers journalistes à pouvoir montrer au Monde ce qui se déroule dans cette ville revenue au temps des cités assiégées.
On peut penser le titre assez évocateur sur ce qui nous attend au visionnage, mais non, il n'en est rien ! Aucun esprit humain sain n'est préparé à la claque de réalité qu'il se prend face à ce métrage.
J'ai rarement visionné quelque chose d'aussi implacable, d'aussi insoutenable, d'aussi douloureux que ne l'est "20 Jours à Marioupol" !
Tout au long de la lente agonie de cette ville, ces journalistes s'attachent à donner des noms à ces visages de survivant, à ramener de l'humain ! Mais le dernier plan montrant un cimetière rempli de croix marqués de simples numéros nous rappelle que la guerre - de tout temps - anonymise les Hommes et que la perte d'humanité ne sera jamais le chemin vers la paix.