21.04.02
Fiche technique
Synopsis : Ce film mixe, par un montage ultra-rapide, des images tv, des photogrammes de film, des pubs, des images pornographiques, des photos de famille... L'impact violent que crée ce film reflète la confusion et la saturation visuelle qui nous submerge aujourd'hui./version installation : (http://www.jgperiot.net/AUTRESPROJETS/INSTALLATIONS/21%2004%2002%20Ins/210402instalvideo.htm) Cette pièce est ma réponse au choc ressenti lors du premier tour des élections présidentielles du 21 avril 2002. A l'annonce des résultats, une multitude d'émotions s'entrechoquèrent en moi : où je vivais, ce que j'avais fait jusque-là, et surtout ce que je n'avais pas fait, comment j'étais aussi responsable de ce résultat. Un point de cassure. Ce soir là, fut aussi pour des amis le moment choisi pour fêter mon anniversaire Collusions intime/public, petites choses de la vie privée et Histoire en marche. Description : Cette installation travaille l'idée d'agression et de sa traduction visuelle et auditive. Les spectateurs sont plongés dans un noir complet seulement entrecoupé par les images furtives des deux écrans. Trois films sont diffusés en même temps et en boucle, deux en vidéo projection et un sur moniteur. Le premier film traite des chocs entre les sphères privées et l'Histoire. Il est composé de séquences noires et silencieuses entrecoupées de séquences de courte durée. Celles-ci présentent des successions très rapides d'images fixes regroupées par thèmes. Toutes ces images proviennent de mes affaires personnelles. Il s'agit de traduire comment mon histoire propre a pu m'amener à cet instant de basculement du 21 avril 2002, ou encore, comment on peut lire l'Histoire à travers les images qui ont participé à l'élaboration de mon histoire personnelle. La grande vitesse de défilement (12 images par secondes) fait qu'aucune ne peut être lue isolement. Par contre, chaque séquence présente une accumulation d'images d'un même thème (histoire de l'art, publicité, photos de famille, manifestations…). Le spectateur comprend ou ressent donc les propos de chacun de ces thèmes. Le son est le résultat de déconstruction de morceaux de musiques préexistants que l'on ne peut quasiment plus reconnaître. Le deuxième film est composé de séquences noires et silencieuses entrecoupées de "drops" visuels, de flashs colorés et de phrases défilant très rapidement. Ces phrases sont tirées de la presse parue pendant les élections. Ce sont des paroles de "gens de la rue", de politiques, des extraits de différents programmes, des déclarations de Le Pen… Chaque apparition de ces images est accompagnée de bruitages sonores très violents. Le dernier film, diffusé sur moniteur, est silencieux et en noir et blanc. C'est de la "neige" vidéo avec de légères surimpressions d'images de corps. Ce film est présent pour redonner un peu de chair, d'humain, et pour offrir ainsi une échappatoire, un espoir… C'est une réponse au soir du 21 avril 2002. Premier tour des élections présidentielles françaises où Jean-Marie Le Pen est arrivé en deuxième position. C'était aussi la date de mon anniversaire.