La naissance incontournable et policière du buddy-movie.

Beau succès sur le territoire américain et premier buddy-movie dans un film genre policier, 48 heures a été à la fois une révélation cinématographique fulgurante et une affirmation du divertissement prodigieuse du cinéma américain. Ce genre de productions a déjà fasciné les cinéphiles lors de la projection du film incendiaire remarquable La Tour Infernale avec son duo atypique de héros urbains Paul Newman-Steve McQueen. C’était une réussite visuelle honorable, suffisamment assez pour obliger les producteurs à mettre tout leur potentiel pour connaître le même genre de succès dans un film policier.


Une tâche pas évidente, en particulier pour le réalisateur qui allait prendre les rênes. Fort heureusement, les studios Paramount Pictures ont été capables de dénicher le metteur en scène qui pouvait atteindre potentiellement la qualité de spectacle telle que nous l’aurions souhaité. Avec des westerns urbains et sûrs comme Driver, Les Guerriers de la nuit ou Sans retour, c’était clairement évident que Walter Hill était tout indiqué pour concevoir un film policier d’une violence percutante, avec un duo d'acteurs pertinents et animant ce long-métrage tambour battant.


Un des critères qu’il fallait absolument respecter dans cette nouvelle vision urbaine est l’écriture du duo de protagonistes venant de milieux différents, la recette de base d’un buddy-movie. Et le fait d’avoir associé un fin tireur policier avec un taulard noir tenace était absolument le type d’association qui allait nous pleinement satisfaire, surtout si ces deux derniers s’accordent mal ensemble dans des situations risquées. Les acteurs Nick Nolte et Eddie Murphy développent leurs personnages avec un caractère fort tempérant et une virilité très bien exprimée.


Le premier interprète subliment un flic bourrin et agressif tandis que son partenaire, pour son premier rôle dans un film, joue un taulard noir casse-pied et indigne de confiance, de quoi bien créer des soupçons entre ces deux énergumènes. Comme toujours, le réalisateur sait bien appliquer un nombre rationnel de détails pour bien installer le genre de contexte qu’on attendait, avec une maîtrise technique absolument convaincant et un visuel pertinent. Il est incontestable de classifier cette production dans le genre policier puisque tout y est pour bien nous faire prendre plein les mirettes.


Des scènes de gunfight musclées, des moments de tension énergétiques, des scènes de bavardages tendues et des répliques habiles (dont notamment le célèbre et magistral monologue d’Eddie Murphy dans le bar), tout est mené sous un rythme fébrile, l’ensemble baignant dans un climat chaud et dans un environnement américain très gangster. 8/10



J’suis une vrai bête, de quoi recevoir la bite d’or !


LeTigre

Écrit par

Critique lue 1.1K fois

25
8

D'autres avis sur 48 Heures

48 Heures
LeTigre
8

La naissance incontournable et policière du buddy-movie.

Beau succès sur le territoire américain et premier buddy-movie dans un film genre policier, 48 heures a été à la fois une révélation cinématographique fulgurante et une affirmation du divertissement...

le 10 avr. 2019

25 j'aime

8

48 Heures
Torpenn
5

L'Eddie petit nègre

Il n’a l’air de rien, ce petit film, surtout qu’il passe très mal à la révision, mais c’est tout de même une date fondatrice pour les 80’s, un jalon sans lequel la décennie ne peut complètement se...

le 14 janv. 2014

18 j'aime

3

48 Heures
Ugly
9

Le premier grand buddy movie des années 80

Ce duo détonant et mal assorti est devenu culte avec le temps, c'est du grand Walter Hill qui a su trouver le ton juste et la bonne création d'ambiance urbaine côté escaliers obscurs, trottoirs...

Par

le 4 oct. 2016

15 j'aime

8

Du même critique

Baby Driver
LeTigre
8

La musique comme elle n’a jamais été utilisée au cinéma.

Réalisateur de la trilogie Cornetto et du film Scott Piligrim, Edgar Wright est en voie d’être l’un des réalisateurs les plus intéressants à suivre de notre génération. Il renouvelle le cinéma d'une...

le 12 juil. 2017

59 j'aime

9

Logan
LeTigre
8

L'adieu mortel du mutant le plus emblématique de la franchise X-Men. 

Suite à la grande satisfaction publique de la réalisation Wolverine : Le combat de l'immortel, le réalisateur James Mangold s'est engagé, sans la moindre hésitation, à mettre en œuvre un nouveau...

le 16 déc. 2020

56 j'aime

10

Mad Max - Fury Road
LeTigre
9

Une nouvelle injustice à régler pour notre justicier Australien !

Un quatrième opus de la saga Mad Max ? Après trente d’absence sur le grand écran ? Personne n'aurait cru ça et pourtant, Cette information a bien été confirmée par de nombreux sites sur Internet...

le 26 mars 2020

54 j'aime

13