Une succession épique de scènes de vacarme déstructurées, chaotiques, qui soulignent bien la violence de la guerre de Corée mais qui peut lasser les oreilles et la vue du spectateur. Des personnages peu charismatiques aux visages souvent inexpressifs, mièvres, difficiles à distinguer entre eux. Néanmoins, le bon travail sur les lieux et les uniformes, sur les scènes décrivant les lourdes conditions d'une guerre fratricide permet indubitablement de créer un cadre unique pour la lecture des 420 pages de La Dynastie Rouge de Pascal Dayez-Burgeau (agrégé d'histoire et ancien diplomate). A travers d'un côté, les casques américains, les Zippo, les Lucky Strikes méphitiques, les Jeep Willis et les M1 Garrant, et de l'autre, les PPSH, les DP et Maxims avec étoiles rouges, il est difficile de ne pas voir dans ce film un air de propagande sud-coréenne, surtout après l'intensité de la victoire des étudiants et la musique épique à la fin. Il aurait été plus éthique de mettre l'accent sur l'absurdité du conflit entre frères, conflit qui n'a finalement rien de coréen.