Le contexte réduit et la bulle survivaliste de cette Terre post-apocalyptique amplifient les confidences et la proximité émotionnelle ; le rythme est lent, l’atmosphère intimiste ; c’est un chemin vers la réconciliation et la maturité pour cet adolescent et c’est bien sous cet angle que le film touche au plus juste. Le cadre se prête à l’émancipation du fils, prenant le risque de la liberté tout en disparaissant du giron de son père et d’une société cadenassée où son tempérament impulsif et battant lui a permis de s’affirmer, mais pas de passer les barrages d’une hiérarchie condescendante. Pour le reste, le gros cachet confié à Shyamalan a été brillamment employé, puisqu’il profite de l’occasion pour concevoir des créatures inédites et offrir la vision à la fois dangereuse et presque onirique d’une planète où la nature a repris l’intégralité de ses droits.
(...) https://zogarok.wordpress.com/2013/07/03/after-earth/