Un témoignage de l'égocentrisme et de la part délirante du BLM. La cause doit être partout ; ils se voient comme des victimes d'un establishment digne de Purge/American Nightmare 3 [qui n'aurait de haine que pour eux]. S'ils ne peuvent prouver de choses exubérantes qui se produiraient aujourd'hui, ou se contentent pas des faits diffusés partout, ils vont chercher le passé – dont ils sont victimes ; mais plus seulement comme héritiers – il faut que ce soit littéral ! C'est LEUR personne et celle d'une jeune femme exemplaire en particulier qui sont ainsi victimes du système.
Parler de pathos dans ce cas serait une blague ; c'est La passion du Christ sans trop de barbaque pour qu'un maximum de gens y soient accessibles ; mais avec des sévices, humiliations, injures ou moqueries constamment (et bien sûr les viols – et une bagarre absurde). Puis nous avons ce twist graduel (éventé par le trailer – bravo les champions !) : à la 39e minute, nous débarquons dans le présent. L’héroïne se réveille dans un monde où une militante envoie de grosses punchline à Timothy Paul, un vieux blanc ressemblant à un Dick Chesney désespéré quand il a finit de parler. Elle est confrontée à des blanch(hes) racistes à l'hôtel. Puis vient l'enlèvement et le retour au camp.
Avec ce produit l'intersectionnalité touche ses limites : un homme noir sait s'élever contre le colon et lui faire mordre son chapeau. Voilà la saine masculinité versus la toxique ! Comme l'indique toute la seconde partie, il faut se méfier des alliances avec les blanc(hes) ! La mise en scène est propre et 'lourde' ce qui a toujours ses vertus, mais il manque le jus et un minimum de stature et de vraisemblance. Ça tourne en roue libre, manque de tension, multiplie les symboles et étrangetés de potentiels conspis indéchiffrables (voire de manipulation ou possession démoniaque(s) ?) ou d'aspirants militants en quête de contenant (avec une possible allusion à Shining). Enfin c'est d'une laideur discrète et complète à la limite du gerbant – cette esthétique dégueulasse de clips chics pour beaufs sensibles et jeunes z'engagés. Le final est une déclaration de guerre – à l'ensemble du monde (blanc) ou seulement des États-Unis ?
https://zogarok.wordpress.com/2020/11/24/antebellum/