Antebellum raconte l'histoire de Veronica Henley, une auteure de couleur de romans à succès, engagée politiquement pour les femmes et les noirs, qui se retrouve coincée dans une réalité parrallèle et effrayante. Elle va devoir découvrir ce qui se cache derrère ce mystère avant qu'il ne soit trop tard.
Dieudonné rêvait de faire un grand film dans les années 2000 sur l'esclavage des noirs. Faute de financements, il aurait renoncé à ses projets.
On se dit que les américains Gerard Bush et Christopher Renz, réalisateurs de Antebellum ont peut être réalisé le projet de Dieudonné...Euh, non, pas vraiment....
Typique du racialisme "pro black" ambiant et au nom de l'universalisme (ce qui est un peu contradictoire lorsque l'on y réfléchit bien..), Antebellum raconte une histoire tout à fait alambiquée dans laquelle une auteure engagée politiquement se retrouve prisonnière, réduite à l'état d'esclave, dans une plantation de cotons avec nombre de ses coreligionnaires. Vous l'avez compris, ils sont esclaves et la plantation, c'est l'Enfer sur terre. Le propos n'est pas vraiment nuancé, les producteurs de chez Blumhouse dépeignent l'endroit comme un camp de concentration sous la surveillance de geôliers cruels et satyriasiques, l'endroit est même doté d'un bruloir, une sorte de mini four destiné à incinérer les cadavres encombrants. La volonté de "tailler en pièces" le cinéma de Papa notamment Autant en emporte le vent et L'esclave libre, deux grands films Hollywoodiens sur l'esclavagisme et la guerre de sécession, est plus que manifeste.
ATTENTION CETTE CRITIQUE RISQUE DE VOUS SPOILER
Un film plutôt indigent sur le plan artistique...
Antebellum commence avec un long plan complaisant, rempli de pathos et d'images au ralenti,censé émouvoir le public au son d'une musique chargée d'instruments à cordes pour alourdir l'ambiance.
L'espace d'une demi heure, les réalisateurs nous emmènent dans la vie -d'avant- rêvée de Veronica (Rebaptisée Eden dans la plantation), lorsqu'elle était écrivaine à succès, mariée, un enfant. La "belle" dégoulinait d'insolence, de suffisance et de superficialité, elle fréquentait notamment Dawn, une amie femme, noire et obèse (Cette pauvre Gabourey Sidibe est pathétique...) dont la vulgarité n'avait d'égal que le tour de hanches...et là, j'ai pensé au Boulevard de la mort de Tarantino, Aie!.
Cette digression explicative plutôt mal négociée n'apporte strictement rien au film.
Je ne vous apprendrais rien en vous disant que Eden/Veronica va s'en sortir, punissant impitoyablement ses tortionnaires blancs dont un sénateur en fonction, ce qui est le point commun avec Get Out, autre production Blumhouse aux frontières du film de genre et du métrage racialiste.
En tant que spectateur quinquagénaire caucasien blasé, le film, mal écrit et mal interprété, ne m'a pas du tout touché. Le propos est excessif et tout ce qui est excessif est insignifiant. Dans le même registre, Antebellum ne supporte pas la comparaison avec 12 years as a slave...
Le cinéma va mal, Covid 19 oblige. Ce genre de productions bête et méchante ne va pas contribuer à le faire aller mieux, ni à faire réfléchir....
J'attends maintenant que Jason Peele et Blumhouse produisent un remake du Soldat Bleu, puisque l'on ne peut nier l'existence d'un génocide amérindien...ça nous changera un peu.
Antebellum trailer
Ma note: 3/10