Le réalisateur français Jean-François Richet, auteur du film de banlieue Ma 6-T va crack-er, passe miraculeusement Outre-Atlantique pour s'atteler au remake du premier film de John Carpenter : Assaut. Et si les craintes étaient triplées quant à l'arrivée de ce metteur en scène parisien n'ayant rien fait depuis son drame De l'Amour en 2001, la surprise est de taille lorsque nous faisons contre toute attente face à un remake peut-être pas forcément fidèle mais efficace et diablement nerveux...
Respectueux du chef-d'œuvre de Carpenter mais aussi plus bourrin et nettement plus sophistiqué, Assaut sur le Central 13 demeure un excellent thriller ne cherchant ni à surpasser son prédécesseur ni même à l'égaler, seulement lui donner un petit coup de jeune plus que bienvenu. Chose faite avec brio, Jean-François Richet apportant suffisamment de punch au long-métrage d'origine en y rajoutant une petite dose de suspense, des rebondissements faciles et surtout des fusillades pétaradantes.
L'intrigue est elle aussi changée puisque le scénario échange la vengeance d'un gang et la gratuité des meurtres par une horde d'assaillants aux motivations bien plus sournoises et réfléchies, de quoi ajouter à l'œuvre originale un petit plus non déplaisant tout en s'en affranchissant légèrement. De plus, le casting attractif en rajoute une couche pour la rétine, le film étant mené par l'excellent Ethan Hawke, le flegmatique Laurence Fishburne et le toujours aussi impeccable Gabriel Byrne.
Ainsi, agrémenté d'un suspense haletant et d'une mise en scène soignée (avec quelques prouesses techniques aussi discrètes que surprenantes), Assaut sur le Central 13 est le remake parfait, celui qui garde la base sans jamais rien trahir pour ne faire subir à son prédécesseur qu'un simple lifting de bonne facture. Et si l'utilité demeure peu construite (comme tous les remakes), on ne boudera pas notre plaisir devant ce spectacle explosif et sanglant qui aurait pu être mis dans de mauvaises mains.