La bande-annonce ne m'avait pas emballée, pas plus que le synopsis et encore moins tout le matraquage médiatique autour du film. Annoncé comme révolutionnaire, au préalable vendu comme un chef-d'œuvre, Avatar n'est pas, pour moi, le phénomène déguisé en messie cinématographique. Les effets visuels sont certes magnifiques mais également inégaux, en témoigne la comparaison entre les hideuses bêbêtes fluos de la planète Pandora digne de Star Wars Épisode II et les traits de visages des acteurs numérisés.
Dans cette optique, James Cameron ferait bien d'avoir un peu plus d'humilité, sa "révolution numérique" étant une simple continuité logique mais également opportuniste de la technologie actuelle. En effet, il se sert de techniques déjà mises au point pour les améliorer par la suite, de la motion-capture à la bataille finale aux airs des derniers Star Wars mêlés à Aliens et Matrix Revolutions. Quant au scénario, il a beau être tout à fait plaisant, il n'en reste pas moins qu'un film d'aventures classique sous fond de science-fiction épurée ; par ailleurs n'oublions pas cette affaire de plagiat autour du film.
On trouve également beaucoup d'autres influences comme les montagnes flottantes empruntées au Château dans le ciel ou encore Danse avec les Loups pour l'histoire principale. Une déception également pour ce côté simpliste poussé à l'extrême, que ce soit le scénario écolo ou le peuple des Na'vis, trop humanisés pour paraitre fabuleux, même chose pour les créatures trop "terriennes" (singes, chiens, chevaux...). Pour résumer, Avatar est un très bon film en soi, aux décors surprenants de réalisme et à l'action bien menée, mais pas un chef-d'œuvre comme prédit.