Ballet
6.9
Ballet

Documentaire de Frederick Wiseman (1995)

Une passionnante immersion dans le quotidien d’une compagnie de ballet classique.

Le documentariste Frederick Wiseman nous entraîne, comme lui seul sait le faire, dans les coulisses d’une grande institution new-yorkaise, à savoir l'institution culturelle de la danse classique ABT : l'American Ballet Theatre (fondé en 1939). Pendant près de 3h, le réalisateur pose sa caméra un peu partout et nous emmène à la rencontre des danseurs, chorégraphes et autres décideurs.


Ballet (1995) est une immersion dans le quotidien de cette compagnie de ballet classique qui, chaque année, se produit aux États-Unis avant d’entamer un tour du monde et notamment, une tournée européenne.


Le tournage s’est déroulé pendant la saison 92, on suit la troupe en pleine répétition intensive à New York avant de s’envoler en Europe pour s’y produire à Athènes et à Copenhague. Le réalisateur s’immisce au sein des différents cours de danse (classique ou de modern jazz), les chorégraphes & maîtres de ballet sont nombreux et chacun à sa méthode pour faire évoluer la troupe et l’amener vers son meilleur. A noter aussi, la présence remarquée d’Agnes de Mille (87ans lors du tournage et décédée l’année suivante), ainsi que Kevin McKenzie (le directeur artistique) ou encore Jane Hermann (la directrice). Les répétitions se suivent mais ne se ressemblent jamais, à l’image de ce qu’avait filmé Aleksandr M. Vinogradov avec Bare (2020). Le travail est intense et c’est toute la troupe qui se dévoile à nous (les principaux danseurs, les étoiles ou encore les corps de ballet). Pas-de-bourrée, pointes, entrechats, cabrioles croisées ou encore arabesques semblent se suivre et se ressembler (du moins, aux yeux des néophytes). Ça n’est que lorsque la troupe se produit que l’on peut enfin contempler tout le travail résultant de ces heures de dur labeur.


Le film est scindé en deux parties, la première (90min environs) s’intéresse aux répétitions et autres échanges en interne (et notamment les embauches de danseurs et quelques transactions commerciales), tandis que la deuxième (70min environs) se consacre essentiellement aux représentations en Grèce et au Danemark, entrecoupé par quelques plans à la plage où les danseurs(ses) peuvent se reposer et profiter du dépaysement.


Une immersion très intéressante et qui comme toujours, se passe de commentaires, on se laisse prendre au jeu, on suit les entraînements jusqu’à la grande première. A noter enfin, que Frederick Wiseman ne s’arrêtera pas en si bon chemin et consacrera deux autres films à la danse, avec le portait de l’Opéra Garnier à Paris avec La Danse, le ballet de l'Opéra de Paris (2009) et dans un tout autre registre avec Crazy Horse (2011).


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


Film vu dans le cadre d’une intégrale « Frederick Wiseman »

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le 2 sept. 2021

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