Décevant.
Le début est prometteur ; j'ai particulièrement été surpris par le développement de la parenté, je veux dire le fait que les jeunes parents aiment leur enfant, mais ils sont pris de panique, se sentent perdus et démunis face aux cris, aux pleurs du petit et surtout face au manque d'aide de la part des autorités compétentes (la médecin). Hélas, cette thématique est quelque peu délaissée ; c'est dommage parce que le délire psychopathe ne faisant que renforcer le message efficacement.
Malheureusement, l'auteur se prend un peu les pieds dans le tapis en écrivant son récit, accumule quelques surprises en peu de temps, se tire toujours un peu plus les cheveux pour mieux les couper en 4, du coup on y croit de moins en moins. Il y avait au début une construction sur la tension, le risque d'être pris, mais les scène sont répétitives et les résolutions trop faciles, on finit donc par se lasser de ce petit jeu. Les effets gore sont réussis, bien crade comme il faut (cet effet de gorge coupée-arrachée est assez cool et on ne s'en lasse pas malgré les quelques répétitions).
La mise en scène est sympa : la photographie est plaisante, le découpage est stylisé (mais reste sobre), le montage est bien rythmé, le tout porté par une BO typique de notre époque mais plutôt efficace. Le casting est bon ; j'étais surtout content de retrouver S.W. Scott, il est trop rare alors qu'il est bon, et là, avec les années, il a vraiment acquis un bon gros charisme.
Bref, ça se regarde mais ça aurait pu être vachement mieux.