Çans merci !
Ça, par exemple… une saga horrifique qui marche aussi bien au ciné et qui provoque autant de hype, je n’imaginais pas connaître cela (on va éviter de mettre trop de « ça » pour des raisons évidentes)...
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le 12 sept. 2019
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Déçu par le premier, je n'attendais pas trop cette suite. Mais il est vrai que le casting, les bandes-annonces et la volonté d'Andy Muschietti de faire un film plus sombre m'ont donné envie de voir ce Ça, chapitre 2. Au final, j'aurais mieux fait de rester sur ma première impression : il n'y avait vraiment rien à attendre de ce film.
Non seulement il reprend tous les défauts du premier, mais en plus il réussit l'exploit de faire moins bien. Je ne qualifierai pas Ça, chapitre 2 de médiocre, parce que je mentirai en disant avoir passé un mauvais moment en le voyant. Mais je ne suis jamais rentré dedans, et je l'ai trouvé long et fatigant.
Avant d'en venir aux innombrables défauts, il convient quand même de se pencher sur les qualités de ce film. Déjà, il est indéniable que le réalisateur s'est complètement investi dans son projet. Les intentions sont bonnes, et plusieurs passages sont vraiment réussis. La scène des retrouvailles est très sympa. Celle de l'appartement aurait pu être tellement bien, si elle n'avait pas été spoilée outrageusement dans les bandes-annonces... ce qui diminue considérablement l'impact qu'elle aurait dû avoir. Les passages où Grippe-Sou s'en prend aux enfants sont aussi très bons.
Voilà, ce fut court, ce fut bref, c'est normal. Car dans l'ensemble, ce film est un échec.
Le format de 2h50 me faisait peur : comment tenir les spectateurs dans un film d'horreur aussi long ? Habituellement, ce genre de long-métrage dépasse rarement les deux heures. Mes craintes se sont confirmées : Ça, chapitre 2 est beaucoup, mais alors beaucoup trop long. Le paradoxe étant qu'il y a quantité de passages inutiles, et qu'en même temps beaucoup de choses qui auraient mérité d'être développées ne le sont pas. Comme les personnages.
J'avais espoir qu'un casting d'adultes surpasse le casting d'enfants du premier opus, mais c'est le contraire qui s'est produit. Seul Bill Skarsgård s'en sort bien. Les prestations de James McAvoy (Bill) et de Jessica Chastain (Beverly), deux acteurs que j'aime beaucoup, sont ici décevantes. Bill multiplie les décisions stupides tandis que Beverly est transparente. Richie est encore une fois réduit à son rôle du comique de service. Ben joue le beau gosse, et Mike l'intello.
En dehors du club, il n'y a aucun personnage secondaire avec un traitement digne de ce nom.
Pourtant, ÇA, ça aurait pu être une bonne idée ! Comme je l'ai dit plus haut, le retour de l'horreur à Derry fonctionne très bien quand Grippe-Sou s'en prend à la fille et au garçon. Les deux enfants ont en plus été amenés de manière intelligente. Le film aurait vraiment gagné à développer le côté horreur qui se répète : les victimes, les familles, la police, etc...
Au lieu de ça, tout fonctionne comme si notre bande était en vase clos. L'univers est hyper restreint : Derry n'existe plus, ou alors seulement comme un décor.
Comme le premier film, Ça, chapitre 2 ne fait pas peur. En fait, on dirait que le réalisateur n'essaye même plus. À la place, il use et abuse toujours des mêmes procédés : les jumpscares sont très prévisibles, on a les trois quarts du temps une créature qui hurle en fonçant vers la caméra, la bande-son est mal utilisée, il n'y a pas d'ambiance, d'atmosphère, de tension...
En réalité, on est dans un film fantastique avec de l'action pseudo-horrifique. Toutes les situations sérieuses sont systématiquement désamorcées, l'humour est lourd et mal placé... tient, ça ne vous rappelle pas Marvel ?
Les flashbacks sont souvent inutiles : ça donne l'impression qu'ils essayent de réveiller la nostalgie du premier film... Sauf que celui-ci n'était pas top non plus, donc c'est raté, c'est le cas de le dire.
Pour entrer un peu plus dans l'histoire, j'ai quelques remarques.
D'abord, toute l'histoire du rituel est une vaste fumisterie qui n'aura servi absolument à rien. Les origines de Grippe-Sou sont confuses, et on n'en avait vraiment pas besoin. Je ne me hasarderai pas à faire de comparaisons avec le livre, parce que ça fait tellement longtemps que je l'ai lu que je ne m'en souviens plus trop.
Mais il y a une chose dont je me souviens bien, c'est que le mari de Beverly jouait un rôle bien plus important. Au lieu de ça, ils ont préféré ressortir le personnage d'Henry Bowers qui aurait dû être mort, et de nous en faire une brute sans cervelle de façon encore plus grossière que dans le premier.
Le livre de Stephen King est une œuvre d'une richesse et d'une profondeur rares. Il faudrait une série pour pouvoir embrasser la totalité de Ça. Andy Muschietti n'est pas un tâcheron, mais il a échoué là où le téléfilm avait lui aussi échoué. Toute roman n'est pas adaptable au cinéma.
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Créée
le 14 sept. 2019
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