Différent mais pas meilleur

Après les Toy Story et avant le prequel à Monstres et Cie., c'est au tour de Cars de bénéficier d'une suite. S'il n'est pas le favori de la plupart des fans de Pixar, le septième long-métrage concocté par la firme à la lampe de chevet reste pour moi l'un des plus émouvants et des plus réussis. Ceci dit, ce deuxième opus oublie le côté comédie dramatique du premier pour se concentrer sur l'action pure, l'intrigue étant désormais une parodie de films d'espionnage où est mêlé malgré lui Martin, la remorque bavarde.

C'est d'ailleurs lui qui est au centre de cette aventure explosive, volant la vedette au précédent héros du premier film, Flash McQueen, relégué ici au second plan, ne se contentant quasiment que courir à travers le monde pour remporter une prestigieuse coupe et faire ravaler sa salive à un concurrent italien vaniteux. Accompagné de ses fidèles amis Fillmore, Sergent, Luigi et Guido, le bolide rouge va (encore une fois) apprendre des valeurs essentielles et tenter de gagner les fameuses courses.

Parallèlement, ce pauvre Martin se fait confondre par deux prestigieux espions comme l'un des leurs, croyant qu'il est une couverture. Ensemble, le trio va tenter de déjouer une organisation criminelle secrète visant à éliminer les voitures de la course... Vous l'aurez compris, l'aventure est ici le mot d'ordre, privilégiant l'action à l'émotion. Dommage donc que cette suite oublie un scénario original, se concentrant sur les explosions, les courses-poursuites et les quelques gags amusants, transformant le film en un film d'animation quelconque.

Ainsi, malgré son scénario on ne peut plus basique mais qui ravira les plus petits, les grands s'amuseront des nombreuses références qui peuplent le long-métrage au même titre que la transformation des différentes villes du monde comme les rues colorées de Tokyo, les petits villages typiquement italiens ou encore notre Paris national devenant ici un terrain de chasse pour nos héros à quatre roues. Cars 2 est donc une suite correcte et un très bon divertissement mais qui, contrairement aux précédents films Pixar, oublie ce qui fait la différence chez le studio : l'émotion.