"Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort"

Collection « Tentations par mes éclaireurs » : Djee VanCleef, TotoroM & SanFelice

Première adaptation du héros imaginé par Robert E. Howard au début des années 1930, « Conan le Barbare » nous conte le destin et l’aventure de Conan, un jeune barbare qui cherche à venger la mort de ses parents et de son village, assassinés par le chef d’une secte d’adorateurs de serpents.

Passée une introduction comprenant une citation de Friedrich Nietzsche (« Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ») et un début assez étrange mais prenant où Milius présente le contexte et les premières étapes de vie de Conan, il nous emmène assez vite dans un monde peuplé de serpents géants, sorcières, femmes guerrières ou encore divers peuples primitifs. Un monde vraiment fascinant qu’il exploite à merveille et dont la reconstitution s’avère aussi audacieuse que réussie.

Co-écrit par Oliver Stone, le déroulement suit l’envie de vengeance de Conan, passant par des combats de gladiateurs, une sorcière ou encore une secte très étrange, personnage imposant, surhomme, parlant peu et guidé par la recherche de ceux qui l’ont rendu orphelin. Mais « Conan le Barbare » est loin de se résumer à son personnage-titre et c’est là l’une des réussites du film. Ses compagnons de routes sont tout aussi intéressants, un voleur qu’il rencontrera sur son chemin et une belle aventurière-guerrière qui tombera amoureuse de lui. Mais aussi (et surtout), le chef de la secte, celui qui a rendu Conan orphelin. Regard, voix et posture effrayante.

Mais surtout quelle atmosphère ! Prenante et même fascinante du début à la fin. Très bien mis en scène, il rend son film tour à tour sombre, romantique, mystique, magique, violent, bestiale et lyrique. Il est bien aidé par une excellente partition musicale (signée Basil Poledouris) qui retranscrit à merveille toutes ces atmosphères. Peu de dialogues mais une voix-off utile et jamais lourde. Les scènes d’actions sont réussies, bénéficiant notamment d’excellents trucages/effets spéciaux.

Schwarzy trouve un rôle sur mesure. D’une incroyable présence, il incarne un Conan plus vrai que nature. Face à lui James « Dark Vador » Earl Jones est à la fois charismatique et inquiétant dans le rôle du chef de la secte. Les seconds rôles tels Sandahl Bergman, Gerry Lopez et Max von Sydow sont aussi impeccables.

Plus qu’une simple histoire de vengeance, « Conan le Barbare » est un véritable récit d’aventures et de fantasy où Milius nous plonge sans fausse note dans un univers fantastique où se côtoient violence, magie, femme, sorcier et acier.
Docteur_Jivago
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le 6 août 2014

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Docteur_Jivago

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