Inspiré par la bande dessinée "Tales from the Crypt" (qui sera adaptée à l'écran quelque temps plus tard), le film d'horreur Creepshow réunit le talent de George Romero et celui de Stephen King pour un film à sketches novateur et déjanté. Tout d'abord, il faut noter l'esthétique proposée par Romero : mélange de bande dessinée et de cinéma, la vision du film est très agréable par la diversité de ses transitions... Malheureusement, les histoires ne sont pas toutes du même niveau...
Le premier segment, "La fête des pères", est très classique mais aussi très horrifique, avec l'idée de vengeance bien gérée et une interprétation sympathique (Ed Harris, Elizabeth Regan...).
Le deuxième segment, très court, met en scène un unique personnage (maladroitement interprété par Stephen King himself, piètre acteur cela va sans dire). Pas très horrifique, mal écrit, mal joué et aux effets spéciaux bâclés, "La mort solitaire de Jordy Verrill" est d'un ridicule effarant, cette histoire de redneck devenant peu à peu une plante n'ayant pas vraiment sa place dans le long-métrage.
Le troisième épisode intitulé "Un truc pour se marrer" traine en longueur et en crédibilité mais cette nouvelle histoire de revanche est plutôt bien maîtrisée. L'avant-dernier segment, "La caisse", est quant à lui très réussi : gore, drôle, aux maquillages (de la fameuse bête) réussis et au suspense maitrisé, ce pénultième épisode reste sans aucun doute le meilleur du long-métrage. Vint ensuite le cinquième et ultime segment : "Ils sont partout". Extrêmement gore et oppressant, il est interprété à la perfection par le génial E. G. Marshall, maniaque de la propreté faisant face à une horde cafards repoussant. La réalisation autrement soignée de Romero est ici à son paroxysme, cet épisode étant l'un des plus effrayants de cette compilation certes inégale mêlant agréablement horreur et humour noir.