Master of SF
Chef d'oeuvre de la science fiction, Dark City est un film, obscur au scénario parfait, influencé par le cultissime Metropolis et le duo Caro/Jeunet ,qui n'aura de cesse d'étonner les amateurs du...
le 3 nov. 2014
45 j'aime
10
John Murdoch (Rufus Sewell) se réveille dans une salle de bains, une prostituée assassinée dans la pièce à côté. Pourchassé par la police, il doit compter aussi sur d’autres poursuivants, qui ont des pouvoirs télépathiques bien plus menaçants. Se découvrant les mêmes pouvoirs, il va chercher à en savoir plus sur lui, sur ses poursuivants, et sur cette ville mystérieuse dans laquelle il se trouve, ville plongée en permanence dans l’obscurité, et qui semble changer de forme régulièrement…
Considéré par un certain nombre de spectateurs comme un chef-d’œuvre, le film d’Alex Proyas n’a pas joui de cette réputation dès sa sortie en salle. On comprend l’une et l’autre réaction. En effet, ce film à l’ambiance assez glauque qui se passe constamment dans l'obscurité avait tout pour déplaire, notamment à un public qui n’avait pas encore vu se multiplier les films à la Matrix (qui s’est d'ailleurs pas mal inspiré de Dark city), qui se passent dans une autre réalité sinistre à souhait. Pourtant, l’ambiance créée par Proyas et son équipe (notamment le directeur de la photographie Dariusz Wolski) est effectivement assez fascinante, empruntant beaucoup de son inspiration visuelle au Metropolis de Fritz Lang.
Ce qui pêche un peu (pour ne pas dire beaucoup !), c’est le scénario, finalement assez banal, où l’on voit encore une fois des extraterrestres manipuler des humains, thème qui sera encore utilisé et réutilisé à outrance par la suite... Proyas aurait pu en tirer une réflexion sur l’homme, son identité, ce qui fait son caractère unique, ou son libre-arbitre, mais n’étant pas Philip K. Dick (à qui l’on doit, entre autres, les scénarios de Blade runner, ou de Minority report), il préfère s’en tenir à un scénario purement narratif. C’est dommage, parce qu’un peu de réflexion aurait pu aider à supporter les grandiloquentes scènes d’action finale, qui lorgnent cette fois du côté d’Akira (manga intéressant, mais coupable du même défaut de grandiloquence, justement), lourd déchaînement d’effets spéciaux assez grotesques, qui plombe trop le film, durant sa dernière demi-heure.
Cela n’empêche pas le spectateur de s’intéresser jusqu’à la fin sur cette ville et ses curieux maîtres, mais on reste loin du chef-d’œuvre. Peut-être que l’esthétique du film aura été digne de rester dans l’histoire du cinéma, mais Dark city reste pour moi un film de seconde zone, qui se laisse regarder, et qu’on oublie assez vite.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films avec des extraterrestres, Les plus belles claques esthétiques, Les meilleurs films avec Jennifer Connelly et Les meilleurs films de 1998
Créée
le 8 mars 2016
Critique lue 436 fois
4 j'aime
D'autres avis sur Dark City
Chef d'oeuvre de la science fiction, Dark City est un film, obscur au scénario parfait, influencé par le cultissime Metropolis et le duo Caro/Jeunet ,qui n'aura de cesse d'étonner les amateurs du...
le 3 nov. 2014
45 j'aime
10
En 1999, la majorité des spectateurs s'extasiait devant un blockbuster inattendu et complètement fou, aux confins de plusieurs genres, réalisé par les frères (désormais soeurs) Wachowski. Tout le...
Par
le 1 nov. 2016
42 j'aime
10
Une obscurité semblant éternelle, une mémoire semblant absente, du sang un peu partout... C'est dans ces conditions qu'un homme se réveille, et que commence une traque aussi noire que mystérieuse...
le 17 août 2018
37 j'aime
7
Du même critique
New York, 1969. Alors que le professeur Henry Jones (Harrison Ford) essaye de goûter des joies d’une retraite bien méritée, sa filleule (Phoebe Waller-Bridge) ressurgit dans sa vie. Cette dernière...
Par
le 2 juil. 2023
81 j'aime
52
Dans les méandres de la planète Corellia, où la population a été asservie aux ordres de l’Aube écarlate, organisation au service de l’Empire, un jeune homme, Han (Alden Ehrenreich) tente de s’évader...
Par
le 24 mai 2018
79 j'aime
32
1892, Nouveau-Mexique. Vétéran respecté de l’armée américaine, le capitaine Joseph Blocker (Christian Bale) se voit donner l’ordre de raccompagner le chef cheyenne Yellow Hawk (Wes Studi), en train...
Par
le 20 mars 2018
78 j'aime
15