En 1983, Dan Ackroyd a quitté le Saturday Night Live, a déjà sorti The Blues Brothers, mais il n’a pas encore vraiment lancé sa carrière d’acteur. Doctor Detroit sort alors sur son nom pour le mettre en haut de l’affiche.
Doctor Detroit ressemble à n’importe quelle comédie coquine des années 80 avec son lot d’amour libéré, de substances interdites (la première séquence est particulièrement drôle et débridée) et de morale douteuse et jouissive. La première partie du film, avec l’apprentissage de Dan Ackroyd par Howard Hesseman et T.K. Carter et les quatre prostituées, jouées par d’excellentes actrices (principalement Fran Drescher et Lydia Lee), est plutôt réussie. Malheureusement, quand l'intrigue (médiocre) se met en place, Michael Pressman (pourtant pas manchot d’habitude, en témoigne son excellent Tortues Ninja 2 : Secret of the Ooze) s’applique à détruire absolument tout sens comique par une mise en scène plan-plan, sans aucune jugeote ni sens de cinéma. De plus, le scénario part dans un sens qui n’est absolument pas intelligent, excluant les excellents personnages féminins et donnant la part belle à Kate Murtagh, personnage très peu intéressant.
Doctor Detroit manque clairement d’originalité, de talent derrière la caméra et d’un script un tant soit peu soigné. Mais sa première demi-heure est excellente de liberté.