Les perdants sans ciller encaissent leur échec : chanson de geste.
[Série "Dans le top 10 de mes éclaireurs : guyness]
Dans la prison d’un cadre à l’âpre fixité
Les perdants sans ciller encaissent leur échec
Et lorsque du néant surgit le premier mec
Ils écoutent son plan avec perplexité
Les avenues plombées jonchées de détritus
Seront les voies royales à leur destin bancal
Et l’unique action est un geste qui cale
Direction la prison en un triste rictus.
La glande se poursuit dans l’étroite cellule
Où l’on trompe l’ennui de loin le pire crime
Animateurs radio ou hurleur de l’ «Ice cream »,
On bourdonne en complices, grivoises libellules.
La fenêtre tracée sur une des parois
Suffira à nos ouailles pour tenter l’évasion
Dans un rêve bancal, idéale occasion
La cavale reprend, tous les sens aux abois.
Les marais tortueux et leur odeur qui suinte
Sont l’écrin d’un élan dénué de tout but.
Et nos héros avancent, trébuchent ou bien chahutent
Dans ce qui s’apparente à un grand labyrinthe.
La nature est si belle et le temps qui s’écoule
Ne semble pas avoir de prise sur la troupe
Qui sans s’en inquiéter, s’égare ou bien se loupe
A bord d’une barque qui avance et qui coule.
Du bon sens attendu, l’équipée se déleste :
Dans le bayou profond aux funestes détours
Qu’importe le grand choix qu’impose un carrefour
Lorsque les voyageurs sont déjà tous à l’Ouest ?
Les arbres tortueux, occultent dans leurs branches
La kyrielle de « fucks » et d’anglo-italien
Que chantaient les quidams pour resserrer les liens.
Sur leur séparation, c’est le blues qui s’épanche.
Envoi :
Des arômes de bière ou bien de bouillabaisse
Accompagnent les mots de ce grand érudit
Fier d’une plume aigue et de sa répartie
Gloire au grand patriarche, l’imprenable guyness !
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