Fat Head
Fat Head

Documentaire de Tom Naughton (2009)

Le docu dézingue Super Size Me et ne dit pas que des conneries...

Tom Naughton s’est donné pour mission de réfuter tout ce qu’avait pu dire Morgan Spurlock dans son désormais célèbre Super Size Me (2004) et il en sera de même avec l'hypothèse lipidique (qui accuse le cholestérol d’être l’une des causes directes des maladies cardiovasculaires).


Et il ne va pas y aller de mains mortes, il va même littéralement nous assommer pendant 110 minutes, à grands renforts de spécialistes (divers médecins), ajoutez à cela, qu’il va lui aussi faire un régime à base de fast-food afin de prouver que l’on peut perdre du poids en ne mangeant que de cela (tout le contraire de ce qui était montré dans le documentaire de Morgan Spurlock). Et c’est parti pour un mois de junk-food (Boston Market, McDonald's, KFC, Carl’s Jr., Popeyes, Taco Bell, and co) où il prendra un malin plaisir à dézinguer tous les propos tenus dans le film de Spurlock (il n’a pas entièrement raison, loin de là, visiblement il n’a clairement pas aimé son film).


Il dégomme aussi le CSPI (The Center for Science in the Public Interest) qu’il surnommé « les évangélistes alimentaires » et bien d’autres organismes, tels que le CDC (Centers for Disease Control and Prevention), l’USDA (le département de l’agriculture aux États-Unis), le FDA (Food and Drug Administration), … Bref, il a décidé de taper sur tout le monde, à grand renforts de diagrammes, graphiques et autres mises en scène en animations.


Parfois, ses propos tombent juste (lorsqu’ils dénoncent le FDA et l’USDA qui ont pendant très longtemps incités à manger des céréales, ces dernières étant très sucrées, on se retrouve tous gavés de sucre) et d’autres fois, on les trouve un peu trop simplistes ou réducteurs (« pour éliminer les mauvaises graisses, il faut manger de bonnes graisses »).


S’il parvient à nous prouver (après un savant calcul mathématique, car bien évidemment, suivre son régime les yeux fermés mènerait à rien et donnerait un tout autre résultat) qu’il parvient bel et bien à perdre du poids en se nourrissant exclusivement de fast-food, il ne faut pas pour oublier que son régime n’est pas pour autant valable pour tout le monde (tout dépendra de la morphologie de chacun et de sa santé), il y a plein de facteurs à prendre en compte, qui diffèrent en fonction des individus, donc il ne faut pas prendre pour argent comptant tout ce qu’il dit ou ce qu’il fait.


Si son documentaire a le mérite de lever le voile sur des pratiques ou des théories vieilles de plusieurs décennies qui mériteraient d’être revues (ou qui sont tout simplement erronées), le film n’en demeure pas moins fatiguant à la longue, avec ses innombrables acronymes (CSPI, CDC, USDA, FDA, LDL, LDH) et termes scientifiques, on finit par s’emmêler les pinceaux, tout le contraire du film de Spurlock, qui était didactique et drôle.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


Dans le même registre :
Super Size Me (2004) ★★★☆
Super Size Me 2 : Holy Chicken ! (2019) ★★★☆

Créée

le 29 mai 2020

Critique lue 386 fois

1 j'aime

RENGER

Écrit par

Critique lue 386 fois

1

D'autres avis sur Fat Head

Fat Head
RENGER
4

Le docu dézingue Super Size Me et ne dit pas que des conneries...

Tom Naughton s’est donné pour mission de réfuter tout ce qu’avait pu dire Morgan Spurlock dans son désormais célèbre Super Size Me (2004) et il en sera de même avec l'hypothèse lipidique (qui accuse...

le 29 mai 2020

1 j'aime

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 21 juin 2022

36 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

18

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

25