I told you so
Bon, pour ceux qui n'ont pas vu le film, passez votre chemin. Ce qui m'a attiré de prime abord, c'est le "genre : horreur" annoncé par la com sur la toile couplée au pitch: "Chris est noir. Chris...
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le 22 mai 2017
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Get Out est, en quelque sorte, venu de nulle part. Unanimement salué par la critique outre-atlantique, tant par la presse que sur des sites tels que Rotten Tomatoes, il s’est taillé une réputation de film énigmatique, dont on ne savait rien, mais qu’il fallait voir. Les salles françaises ont finalement décidé de le programmer, et nous laisser l’opportunité de découvrir ce fameux phénomène. Alors, que penser de ce film indescriptible et intrigant ? Réponse.
Film d’épouvante ? Comédie ? Film d’horreur ? Film fantastique ? Difficile de savoir sur quel pied danser et de cataloguer Get Out, mais force est de constater que ce joyeux cocktail constitue ce que nous définirons plutôt comme un thriller, dont il a tous les ingrédients. Polyvalente, cette petite surprise cinématographique surprend par sa qualité qui, sans aller la hisser au rang de chef d’oeuvre, est au rendez-vous, tout en restant modeste et en s’assumant, s’autorisant même parfois de jouer la carte de l’auto-dérision. Bien sûr, on identifie chez elle une satire de la société américaine où les droits civiques des minorités qui, bien qu’ayant énormément progressé depuis les dernières décennies, n’ont pas effacé tous les clivages liés à la couleur de la peau. Le cliché du « Noir » sans histoires, docile et relégué aux travaux de petites mains au service des « Blancs » aisés sert ici pour le scénario, mais aussi pour grossir le trait à propos d’une société où l’égalité n’est pas toujours au rendez-vous.
Bien rythmé et intrigant, le film n’abuse jamais des ressorts du film d’épouvante et suit sa route, voguant toujours vers les frontières de l’horreur et du fantastique, sans jamais réellement les briser. L’ambiance du film, à la fois glauque et grotesque, voire comique, est avant tout dérangeante et s’appuie sur une autre satire qui est celle des sectes et de l’embrigadement des esprits. Le rejet de l’autre, la jalousie et la méfiance sont autant d’ingrédients venant nourrir un idéal de perfection, qui est loin de l’atteindre. Get Out se fait ainsi le symbole d’un idéal de mixité basé non pas sur ce que nous avons de commun, mais sur des différences, souvent nourries par des clichés ou des préjugés.
Get Out n’est certes pas le chef d’oeuvre auquel certains pourraient s’attendre suite aux revues très positives à son sujet. Encore une fois, gare aux critiques trop hâtives et à ne pas trop élever votre niveau d’attente pour éviter les déceptions. Toutefois, ce film est au niveau de ses ambitions et propose une histoire assez prenante, avec des twists judicieux, pas toujours surprenants, mais bien menés. Dans tous les cas, il propose une alternative à ceux qui veulent un peu de nouveauté, et ça fait du bien !
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Créée
le 10 mai 2017
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7 j'aime
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