Joe Dante revient six ans après l'incroyable succès des Gremlins et nous offre une séquelle encore plus dingue que l'original. Possédant désormais un budget passant de onze à cinquante millions de dollars, le réalisateur de L'aventure intérieure va s'en donner à cœur joie pour nous en mettre plein la vue. Au programme : (beaucoup) plus de gremlins, plus d'action, plus de frissons et - bien entendu - plus d'humour terriblement noir. Déménagement cette fois-ci fortuitement à New York, les vilaines bébêtes vertes vont peu à peu envahir un building ultra-moderne où travaille par le plus grand des hasards les rescapés du premier film Billy et Kate.
Si cette nouvelle aventure est extrêmement poussive dans son scénario, elle a le mérite de beaucoup plus divertir que le premier volet, Joe Dante usant de son budget faramineux pour multiplier les excès les plus fous et d'apporter à la franchise une autre dimension. En effet, les gremlins ingurgitent ici plusieurs potions expérimentales les rendant par conséquent très différents : l'un devient un gremlin-araignée, un autre devient électrique, un autre une femelle ou encore un dernier devenant intelligent, doué de parole et diplomate. Bien sûr, tout ceci est très exagéré, parfois ridicule mais sied finalement bien à la folie du long-métrage, ce dernier ne faisant que repousser les limites du premier film.
Les scènes d'action se multiplient à vitesse V au même titre que les effets spéciaux toujours aussi impressionnants, Dante conservant les marionnettes originelles tout en les retravaillant, rendant les créatures beaucoup plus réalistes, plus effrayantes ou plus attendrissantes (Gizmo est ici encore plus mignon, ses yeux grossis et sa frimousse craquante nous faisant fondre comme un glaçon en plein désert). Ainsi, Gremlins 2 est peut-être plus exagéré aussi bien dans son délire fantasque que dans son scénario rocambolesque mais a le mérite d'être un sacré divertissement tout aussi culte que le premier et surtout très attractif.