Guns Akimbo
5.5
Guns Akimbo

Film de Jason Lei Howden (2020)

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L’intrigue frôle le vide abyssal pour un divertissement abrutissant...

Second long-métrage pour Jason Lei Howden, après Deathgasm (2015) qui alliait l’horreur et le heavy metal. Cette fois-ci, il revient avec un concept qui, sur le papier, s’avérait alléchant mais qui en fin de compte se révèle plus chiant qu’autre chose.


Guns Akimbo (2020) narre l’histoire d’un geek/loser qui passe le plus clair de son temps à troller sur internet une émission (clandestine) en live-stream d’un nouveau genre et accessible uniquement sur le dark web où des gens s’entretuent, sous l’œil des caméras. Jusqu’au jour où l’un de ses commentaires ne passe pas inaperçu, kidnappé, il se réveille chez lui avec un flingue greffé à chaque main.


Passé l’effet de surprise (le contexte, l’intrigue et un Daniel Radcliffe qui détonne), le film devient rapidement lourdingue, en surjouant à fond la carte du tape-à-l’œil, décomplexé, irrévérencieux & déjanté.


Une version sous acide, à mi-chemin entre Crank (2006), Hardcore Henry (2015) ou encore Nerve (2016), sauf qu’il en faut plus pour nous convaincre. Il ne suffit pas d’aligner connement des mouvements de caméras aériens, des plans épileptiques, des effets clipesques (surimpressions, accélération, ralentis, …) et une violence à outrance pour réussir un film, loin de là.


L’intrigue frôle le vide abyssal, avec des personnages fades & caricaturaux (entre la nana sexy & badass et le vieux geek tatoué avec sa trogne de skinhead), il n’y a que Daniel Radcliffe qui tire son épingle du jeu, dans ce film qui tourne à vide pendant 90 longues minutes.


Au final, la seule surprise se résume à lui, après avoir interprété un cadavre pétomane dans Swiss Army Man (2016), on ne sera pas surprit de le retrouver (celui qui fut Harry Potter pour toute une génération) dans une telle production, affublé d’un peignoir, en caleçon, avec des pantoufles poilues et deux gros guns vissés dans chaque main.


Un divertissement abrutissant & fatiguant, certes généreux visuellement mais tout cela sent la rance. Une friandise sucrée, acidulée et pop pour adolescents/gamers qui se reconnaîtront aisément dans cet univers fluo & dark. Toute cette mascarade sert uniquement à masquer l’indigence d’un scénario et des personnages transparents.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

Créée

le 28 mai 2020

Critique lue 219 fois

RENGER

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