Coupe du monde de Quidditch, Tournoi des trois sorciers, cette quatrième année pour Harry Potter marque l'heure des grandes festivités mais également le retour de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. C'est aussi le dernier volet à garder une ambiance "sereine" et calme, avant le déclin du monde des sorciers et de la guerre à venir.
Bouquin palpitant regorgeant de bonnes idées, l'adaptation de la Coupe de feu au cinéma est très appréciable bien qu'en deçà de l'oeuvre littéraire. Il reste cependant le dernier "bon Harry Potter" pour beaucoup, avant les quatre derniers aux succès plus mitigés.
La tâche pour Mike Newell était presque aussi dure qu'un tournoi des trois sorciers. Car passer après le géniallissime "Prisonnier d'Azkaban" brillamment orchestré par Cuaron n'était pas chose aisée, pourtant Newell s'en sort plutôt bien. Il arrive à rendre son film captivant, dynamique et riche en moments forts. Sa mise en scène ne demeurera pas aussi mémorable que celle de son prédécesseur mais reste de très bonne facture. La reconstitution de l'univers magique d'Harry Potter est bien réussie, tout comme les très bons effets spéciaux dont le film fait preuve. Il y a également un sens du spectacle qui se ressent notamment lors de chacune des différents épreuves du tournoi. Newell prend le temps pour mettre en place l'histoire et sait accélérer le rythme quand il faut. Ainsi, on est face à un volet présentant peu de longueurs pour une durée cette fois-ci plutôt importante.
Les "jeunes" acteurs grandissent toujours (ce qui, remarque, est tout à fait logique à moins de leur avoir jeté un quelconque sort d'arrêt de croissance) et sont devenus des ados avec leur dispute, amitié, etc... Un seul défaut est à signaler, leur horrible coupe de cheveux (et bien évidemment la robe de soirée de Ronald). De nouveaux personnages s'ajoutent encore et toujours, ce qui fait évidemment avancer l'histoire. L'un d'eux n'est autre que Vous-Savez-Qui en chair et en os. Le voilà de retour pour une première apparition déjà glaçante et extrêmement réussie.
Patrick Doyle succède à John Williams avec une bande originale de qualité, qui sans égaler le travail de Williams, possède de très beaux thèmes.
Une nouvelle réussite pour cette saga, le premier Harry Potter que j'ai découvert en film, et une adaptation très plaisante. Un opus très divertissant et qui marque les bases de la future guerre des sorciers. Le plus grand mage noir de tous les temps est de retour...