Kingsman est un film que beaucoup attendaient alors que moi pas spécialement, je savais que je le verrais un jour, mais j'en attendais pas grand chose, j'ai jamais pensé qu'il serait mauvais ou quoi, juste que ça n'était pas une priorité. D'ailleurs avant d'aller à la séance j'ai revu la bande annonce que je n'avais vu qu'une fois lors de son dévoilement, donc je n'avais vu qu'une BA de mauvaise qualité en vo sans sous titres, ce qui n'a pas du aider à me faire attendre ce film.
Le réalisateur de "Kick-Ass" et "X-Men: Le Commencement" Matthew Vaughn nous plonge ici dans un délire parodiant le plus célèbre des espions James Bond, on pourrait vite fait le comparer à OSS 117 d'Hazanavicius mais celui ci se tournait à 200% du coté parodie alors que Kingsman arrive à créer un univers et une histoire plus ou moins sérieuse avec certains moments dramatiques, donc la comparaison s'arrête au niveau du délire.
Du gros délire même car Vaughn se fait vraiment plaisir avec ses scènes surréalistes au possible mais vraiment très fun, j'aurais cependant aimé un cran en plus dans cette folie, c'est jouissif, violent et délirant mais j'en aurais aimé encore plus. Malgré ça le tout est vraiment bien foutu, que ce soit techniquement ou scénaristiquement, c'est barré au possible mais si fun, je ne dirais rien pour ne rien dévoiler, les surprises sont vraiment très sympa.
En plus de proposer un film d'action très original Vaughn casse les codes des films d'espions, je pense notamment à la scène entre Firth et Jackson à la sortie de l’église, je ne dirais rien mais j'ai beaucoup aimé cette originalité à ce niveau là.
En parlant des acteurs, le casting est vraiment énorme, on sent qu'ils s'amusent tous, Colin Firth en parfait gentleman qui joue du parapluie comme personne, Taron Egerton qui incarne un héros fun à suivre et il ne ressemble pas à la plupart des têtes à claques qu'on nous sert dans la plupart des blockbusters de maintenant, le génial Mark Strong et le très connu Michael Caine, Mark Hamill et Jack Davenport sont aussi de la partie.
Le méchant est quant à lui incarné par le trop mortel Samuel L. Jackson qui arbore une collection impressionnante de casquettes, et à l'instar de la série britannique "Utopia" son plan machiavélique est de faire s’entre tuer une très grande partie de la population pour que la planète soit moins surchargée, et bien je suis de son coté moi, je vois pas pourquoi on fait passer les personnes qui souhaites ça pour des méchants dans les films. Le monde est bien trop surpeuplé, c'est une évidence incontestable, on devrait faire quelque chose mais jamais personne n'osera le dire donc on continu à faire des gosses qui servent à rien et... enfin bref, ce n'est pas le débat.
Vaughn livre donc une comédie jouissive avec de très bonnes idées, ce serait bien qu'un deuxième voit le jour.