(1973. FR : L'homme aux nerfs d'acier. ITA : Dio, sei proprio un Padreterno ! Il suo nome faceva tremare...interpol in allarme. (Littéralement : Dieu (c'est le nom de Van Cleef , Dio), c'est le Père Éternel ! Son nom vous fait peur, Interpol est en alarme.) ENG : Mean frank and crazy Tony.
Vu en VF (pas de VOST...), éditions DVD TF1)

Gênes. Années 1970's. Une guerre des gangs y fait rage, les hommes du marseillais Annunziata (Jean Rochefort) éliminant sans pitié la plupart des hommes de Frank Dio (Lee Van Cleef) pour lui prendre son territoire. Lorsque celui-ci revient des États-Unis, où il s’était établi, il découvre une situation désespérante, le peu de ses hommes encore en vie ayant changé d’écurie, ou sont sur le point de le trahir. Alors qu'il se retrouve piégé et isolé en prison, Tony un jeune loubard fan de Dio (Tony Lo Bianco) lui sauve la vie et devient son unique allié….
Assez peu connaisseur de Michele Lupo, dont j'ai vu le sympathique western Arizona Colt avec Gemma, j'avais particulièrement apprécié Un homme à respecter, polar sombre et froid avec Kirk Douglas, Giuliano Gemma et Florinda Bolkan en vedettes. Un an plus tard, Lupo récidive donc dans le genre avec de nouveau un sacré casting, mais sur un ton bien plus léger. Certes, L'homme aux nerfs d'acier remplit son cahier des charges du poliziottesco avec nombre de crimes violents, voire sadiques (sympa la perceuse!), un catalogue de tronches patibulaires, une course-poursuite signée Rémy Julienne...mais il se range bien souvent dans la comédie par le biais du personnage d'un Tony Lo Bianco cartoonesque ! Celui-ci a notamment contribué à deux grands polars de 1972-1973, French Connection, dont le film de Lupo s'inspire allégrement (Marseille, le trafic de drogue et Tony Lo Bianco !), et Police Puissance 7.
Si nous ne sommes pas ici en face d'un chef d’œuvre, ce polar ironique mérite toutefois le coup d’œil des amoureux bu Bis ! Lee Van Cleef est comme toujours très bon, un régal de le voir se bagarrer comme un chiffonnier en prison, en chauffard kamikaze, en vieil homme perdu... Son duo avec Lo Bianco m'a parfois fait songer à Mon nom est personne, le vieux pistolero et le jeune chien fou... Pour l'anecdote, son nom Dio, signifie Dieu en italien (voir le titre), ce sens est absent de la VF... En face du grand Lee, quelle surprise de retrouver notre Jean Rochefort national en parrain froid (voire très froid à la fin!) et sadique. Pas loin du rôle de Bozzufi dans La guerre des gangs de Fulci. On ne peut que regretter qu'il ne soit plus présent dans le film. Pour clore la page française, signalons la présence d'Edwige Fenech, qui à notre grande surprise (!) nous dévoilera toute l'étendue de ses charmes en seulement quelques minutes d'apparition !
Le reste du casting est un festival de bobines incontournables du Bis à l'italienne ! Nello Pazzafini en taulard castagneur, Romano Puppo et Giovani Cianfriglia en tueurs implacables, Claudio Gora en patron de salle de jeu. A noter aussi la présence de Robert Hundar (Sabata, Le cave sort de sa planque...) en dingo de la perceuse, la tronche de fou de Adolgo Lastretti (Confessions d'un commissaire...) ou encore le menton démesuré de Ugo Fangareggi (Le chat à neuf queues, Quand les colts fument...). Quel plaisir enfin de tomber sur Jess Hahn (Le procès, les barbouzes, les grandes gueules...), colosse américain aperçu dans de nombreux films français.
Enfin la musique de Riz Ortolani est de qualité mais malheureusement un brin discrète, pas toujours bien exploitée. Dommage, en plus elle est difficilement trouvable. Voici le thème principal de ce film qui saura vous ravir si vous n'en attendez pas trop de sa part :https://www.youtube.com/watch?v=WoHPZcSLjdE

SB17

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8
7

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