La postérité est impitoyable.


La chevauchée fantastique est le 1er film d'une série de 20 westerns que j'ai choisi de regarder. Je ne le regrette pas, et sachez qu'il est constamment et gratuitement disponible ici.


Réunions de deux futures stars, Wayne et Ford, ce film est complètement prenant. Choisissant d'organiser une sorte de huis clos un peu décontracté dans la tenue des règles, à base d'archétypes, Ford réussit un formidable tour.


En effet, toute la tension est censée nous focaliser sur l'attaque des indiens. Cette attaque est un prétexte mais n'en sera pas un, mais c'en est un quand même.
Car oui, l'histoire, c'est comment ce petit groupe hétéroclite va ou ne va pas se solidariser dans ce voyage en diligence. Un grand classique du road trip, du film de SF en vaisseau renfermé, du film apocalyptique où un petit groupe doit refaire civilisation quoi qu'il en coûte (comme dirait l'autre), et finalement, du western. L'histoire tient sur la paume d'une main, mais ce n'est pas ça l'essentiel.


Ce film est fort parce qu'il mélange romanesque, aventure et huis clos.
Mais ce film est fort aussi parce qu'il propose une mise en scène énorme. J'ai été frappé notamment par deux moments :
- suite à l'accouchement de Mallory, Ringo et Dallas se retrouvent dans deux scènes coup sur coup, dans un couloir puis en extérieur dans lesquels les jeux de lumières, mais aussi un simple couloir, une simple barrière, commencent à jouer un rôle éminent dans la relation entre les deux futurs amants
- le duel final est également un morceau de bravoure. L'inverse du futur western spaghetti : comment filmer un duel sans rien montrer : 1 hommme de dos au premier plan / 3 hommes de face à l'arrière plan, tellement loin qu'on ne voit pas leur visage. C'est tout. Il faudra attendre pour savoir qui a gagné


On pourrait ajouter cette scène qui justifie le nom français, la chevauchée fantastique, dans ce qui pourrait être la vallée de la mort. Un montage de fou qui donne à l'attaque de la digilence un rythme que les réalisateurs actuels ne pourraient renier.


Et pour finir sur les bons points, un film "bien-pensant", où les putes, les voyous et les alcooliques peuvent sauver le monde.


Mais alors, pourquoi 7 ? Je suis d'accord, ça vaut plus. Mais vraiment, les indiens sont trop des méchants. Et ça, c'est pas cool. Et peut-être aussi : John Wayne n'a pas encore le charisme de ses futurs films.

John-Peltier
7
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le 26 janv. 2022

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John Peltier

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