Le temps passe et les films cultes de notre jeunesse adolescente perdent parfois de leur éclat...
Et c'est un peu le cas avec La Haine de Mathieu Kassovitz - que l'on croisera en skinhead vers la fin du long-métrage...
La réalisation en noir et blanc est efficace et cohérente, mais on peut également se demander si tout ça n'est pas un peu trop en adéquation avec l'aspect caricatural et passéiste de certaines séquences (l'équipe de TV, l'interrogatoire, etc...).
En revanche, l'ennui des cités est vraiment bien illustré au cours de passages parfois saugrenus.
La bande originale du film est excellente, avec notamment cette scène où DJ Cut Killer aux platines nous gratifie de son mythique Assassin de la Police.
Les trois acteurs principaux sont plutôt bons également, même s'ils surjouent parfois, m'enfin bon, c'était le ton de l'époque... Quelques seconds rôles de luxe venant compléter le casting.
La Haine est au final un film un peu violent mais pas trop, un peu drôle mais pas trop non plus, recélant même quelques petites touches de poésie, sur les toits, la nuit, sur les murs, le jour, même si le scénario est quasiment inexistant.
Quant au final, il est à couper le souffle !