Énorme surprise pour moi qui déteste le genre de la comédie romantique/romance. Ce film est un chef-d'oeuvre. Et c'est surtout grâce à Damien Chazelle (à la réalisation et au scénario) qui après la claque Whiplash nous replonge dans l'univers du jazz en utilisant ici la ficelle de la comédie musicale. D'ailleurs, pour en parlé tout de suite, j'ai trouvé que ce film, vendu avant tout comme une comédie musicale, ne contenaient pas beaucoup de chansons (surtout dans le troisième et quatrième quart -> tentative d'interprétation dans la Zone Spoiler).Ces chansons sont cependant totalement dans le ton du film à l'exception de la toute première, avant le générique, qui est la un peu comme un cheveux sur la soupe. On dirait qu'elle est juste la pour dire " au fait c'est bien une comédie musicale"
L'histoire d'amour présentée dans le film de prime abord très classique, on l'a vu 1.000.000 de fois dans des comédies romantiques, mais.... la photographie nous offre des plans magistraux et marquants, je pense notamment à la scène dans l'observatoire ou bien lors de la dernière chanson...
Les influences cinématographiques de ce film sont assez claires, nous citerons dans le registre de la comédie musicale Singing in the rain ainsi que les Parapluies de Cherbourg. Le monument "Casablanca" est également cité par les protagonistes (et ça prendra tout son sens lors de la séquence finale...)
La structure du film décomposé comme une année en 4 parties, 4 saisons résonne en moi comme (500) Days of Summer, un autre chef d'oeuvre de comédie romantique. la suite de cette analyse se fera en :
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Les 4 saisons représentent les 4 étapes de la relation entre nous deux protagonistes le début de cette histoire commence au "printemps"; l'apogée en "été"; la rupture en "automne". A partir de là, la fin du film était claire et c'était d'ailleurs la seule solution pour terminer le film : l' "hiver" devait représenter l’indifférence, et les regrets de deux personnages. C'est d'ailleurs pour cela qu'au cours de ces deux dernières périodes, les chansons se font plus rares, car l'on est en présence de deux périodes négatives dans leur vie, deux périodes où l'on se renferme sur soi. Ces choix, il faut le dire, osés ont fait de Lalaland le film marquant qu'il, je pense, sera.
Juste une (petite) ombre au tableau : pourquoi donner une rôle pire que tertiaire au génialissime J.K. SIMMONS (le professeur tyrannique de Whiplash) ? C'est dommage. Bon pour sa seule scène, il est délicieux mais j'ai voulais plus !