On s’en doutait un peu, Sans un bruit 2 n’est pas parvenu a reproduire l’énorme surprise qu’à été le premier film. Si le premier opus tenait très bien le high concept radical d’un film quasiment silencieux et plutôt avec un rythme lent, Sans un bruit 2 tourne le dos à ces principes et se rapproche d’un film d’action classique.
Bien qu’honorable, cette suite se caractérise par une musique tonitruante et envahissante brisant la tension extraordinaire du premier film. Le design sonore est également trop présent bien qu’il soit justifié scénaristiquement par l’implant auditif de l’héroïne. Le montage alterné, présent durant une grande partie de film, bien qu’apportant un parallèle intéressant entre les 2 enfants, contribue également à cette absence de tension : on ne laisse jamais une scène s’installer dans le temps. Le film, suite directe du premier, n’apporte rien de neuf au concept. De plus, la séquence d’introduction détonne complètement du reste de l’œuvre. Même si la mise en scène est intéressante, la séquence ne sert qu’à introduire maladroitement le personnage de Cillian Murphy.
Au final, Sans un bruit 2, n’apporte pas grand-chose de neuf au concept et n’est que la 2ème partie d’un grand film de 3h. Reste que la jeune Milicent Simmons porte vraiment le métrage, encore plus que lors du 1er opus, et est vraiment la seule actrice dont le personnage obtient un semblant d’évolution.