Les racines du mâle
Une honorable comédie de mœurs, immorale et anti-cléricale (tirée d'une pièce de Machiavel), tout en manquant un peu de virulence et de peps. La raison principale est celle d'un casting malheureux...
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le 2 févr. 2019
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Une honorable comédie de mœurs, immorale et anti-cléricale (tirée d'une pièce de Machiavel), tout en manquant un peu de virulence et de peps.
La raison principale est celle d'un casting malheureux pour les deux rôles principaux : Philippe Leroy dans le héros qui n'est pas à l'aise dans la comédie pour un jeu qui manque de truculence et Rosanna Schiaffino qui cristallise tous les désirs, certes jolie à regarder, mais totalement transparente et sans la moindre présence à l'écran, en plus d'être très peu développé au scénario.
Pour compenser, on trouve en revanche des seconds rôles plus savoureux comme Jean-Claude Brialy (même doublé) et Toto en guest-star le temps de 2-3 scènes.
Le scénario manque aussi de concision et de rigueur. On se demande quel est l'intérêt de la séquence (quasi fantastique et par ailleurs très graphique) où les 2 compères ramasse la fameuse mandragore si elle ne sert à rien au final puisque c'est un placebo qui sera utilisé. La mise en scène de Lattuada est dans la même lignée, plus à l'aise dans sa dimension épicurienne et sensuelle, avec une reconstitution qui tient la route, que dans la recherche du tempo et la causticité, affaiblissant les coups portés à l'aristocratie, sa bien-séance, sa crédibilité et son hypocrisie. Ca donne un rythme en dent de scie où de nombreuses séquences ont l'air plus longues que nécessaires.
Ca reste malgré tout plaisant, bien structuré et avec ses bons moments, notamment les dernières minutes où Lattuada semble enfin trouver comment traiter son sujet.
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le 2 févr. 2019
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