Si on a tendance à oublier que Morsay est un rappeur, c'est parce qu'il est avant tout un véritable phénomène de foire sur internet, où chacune de ses vidéos déclenche un raz-de-marée de moqueries et d'insultes en tous genres (et c'est bien mérité).
Mohamed Mehadji, de son vrai nom, s'est rendu célèbre grâce (ou plutôt à cause de son titre "On s'en bat les couilles" qui avait déclenché de véritables hostilités à son encontre sur internet), ce producteur, rappeur et vendeur de t-shirt dans sa boutique des puces de Clignancourt a eu une idée saugrenue, celle de réaliser un long-métrage ! Manque de chance pour nous, ce dernier ne recule devant rien en mettant en scène une œuvre qui dépasse les 120 minutes !
Si vous êtes fragile des yeux, évitez de regarder ce film qui a visiblement été réalisé avec l'aide d'un téléphone portable, l'image s'avérant tellement dégueulasse (si le budget du film avait été plus conséquent, Morsay aurait pu s'offrir un iPhone, la qualité d'image étant bien plus supérieure). Mais il en faut plus pour le décourager et c'est ainsi que l'on se retrouve au cœur d'une folle histoire écrit par des attardés, à la va vite, à la truelle (rayez les mentions inutiles). Un scénario au combien prise de tête dont je vais tenter de vous faire un court résumé :
Morsay & Zehef sur un banc en train de raconter leur dernier casse (un vol de merguez !) se retrouvent face à une brigade de police pour un contrôle d'identité. Mais Morsay & Zehef sont deux durs à cuire et bien décidés à ne pas se laisser dicter par les forces de l'ordre, décident de casser du flic. Direction le commissariat où après avoir craché leur haine sur les policiers (en retournant le bureau du commissaire), ils se retrouvent devant le juge (exécrable prestation de cette dernière), qui les condamne à 6 mois ferme.
A leur sortie de "zonzon" comme disent les jeunes, Morsay décide de se venger du policier qu'il accuse de corruption, quant à Zehef, il se reconvertit en vendeur de vêtements et créer la marque "Truands 2 La Galère" (mieux vaut ça que de dealer du shit me direz-vous). Bref, suite à ça, Morsay parvient à défendre une musulmane qui se faisait agresser dans train par des skinheads, ces derniers chercheront à se venger de lui et ainsi de suite….
Vous l'aurez compris, le film tourne rapidement en boucle, entre Morsay qui deale, Morsay qui casse du skinhead, Morsay crachant sa haine contre la France, La Vengeance (2012) est centré sur Morsay (ce dernier est d'ailleurs producteur délégué, exécutif et scénariste, en plus d'être réalisateur & acteur principal !). Il aime se mettre en scène (très égocentrique, dans les remerciements à la fin du générique on retrouve son nom, ce qui signifie qu'il se remercie lui-même !), se faire passer pour une victime où ici, les blancs (et donc les Français) sont le mal absolu (incarné par les skinheads et la justice par le biais de la police ou de la juge). Au niveau de la mise en scène, c'est catastrophique (attendez-vous à un lourd mal de crâne à la fin du film), l'image étant exécrable, il en sera hélas de même avec le son qui capte à la fois les dialogues et le bruit de la circulation (rendant inaudible les scènes). Concernant les interprétations, on ne le dira jamais assez, Morsay & Zehef ne savent pas jouer la comédie, tout comme l'ensemble des acteurs présent sur ce film. Aucune once de professionnalisme n'est présent, comme en atteste les sous-titres où subsistent des fautes d'orthographe ! De toute façon, on ne s'attendait pas à du travail de professionnel, quand on constate dès le début du film une qualité photo aussi crade et un son aussi pourrit, si on devait résumer le film en une phrase, on dirait que la performance des acteurs n'a d'égal que le scénario de cette bouse infâme.
► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
La saga au complet :
│ La Vengeance (2012) ☆☆☆☆
│ La Vengeance 2 (2020) ☆☆☆☆
│ La Vengeance 3 (2021) ☆☆☆☆