Du renne au dessert

Immersion dans une communauté rurale de Laponie à la fin des années 40, naturalisme de tous les instants : la vie, la mort, la beauté de la nature qui apparaît comme un rêve (cf. la balade dans la forêt, la cabane au fond du champ de neige, le final sur une barque avec le soleil couchant), ainsi que la religion, l'alcool, la famille et le sexe dans tous ses états. On n'est pas loin du documentaire... C'est en tous cas l'impression que j'ai eu en voyant le quotidien de ces gens-là, la "fête de village", les différends, les tensions au sein des foyers, le rapport très franc à la nature de ceux qui chassent pour se nourrir. Quelques trous dans le scénario par-ci par-là, mais rien de grave.

Des tronches pas possibles, des scènes de survie (naissance d'un bébé aussi risquée que celle d'un veau [scène hallucinante], l’abatage de rennes) dures sur lesquelles on bloque au début avec notre regard plus ou moins citadin et propret du XXIè siècle, mais qui participent au sentiment de microcosme et à l'immersion dans cet ancien peuple finlandais. Une vraie curiosité, une surprise assez incroyable.

[Avis brut #3]