La première règle du Haricot Club est...

Alors que DreamWorks Animation ne proposait récemment que des longs-métrages plutôt gentillets (Megamind) ou des suites sans imagination (les Shrek, Kung Fu Panda 2), l'apparition sur grand écran de ce spin-off consacré au matou ibérique issu de la saga de l'ogre vert est un réel vent de fraîcheur pour la firme. En effet, si l'idée de continuer l'aventure Shrek (qui battait sérieusement de l'aile dans les deux derniers opus) est à la fois commerciale et quasi-inutile, le résultat final est pourtant bien surprenant, notre Chat Potté étant ici à l'affiche d'un excellent long-métrage à ne pas négliger.

Mêlant les origines de ce héros secondaire si attachant à une péripétie inédite regroupant le conte de "Jack et le Haricot Magique" et la comptine "Humpty Dumpty", le film nous entraîne progressivement vers ce qui faisait la force de DreamWorks : l'humour pour enfants associé à celui, plus cocasse, pour adultes. Ainsi, à travers des gags éculés (les gros yeux attendrissants, les anecdotes félines, etc...) et des cascades infantiles, les plus grands pourront s'esclaffer devant des références cinématographiques évidentes (Fight Club notamment) et d'autres allusions sexuelles aussi discrètes que pleinement jouissives.

Ajoutez à cela une animation exemplaire (DreamWorks se surpasse de plus en plus) ainsi qu'une histoire simple et bien entendu intégralement prévisible mais également mouvementée, drôle et bien menée et vous obtenez un spectacle tout à fait réjouissant qui ravira autant les petits que les grands, ces derniers pourront même certainement plus rigoler que leurs cadets. Oubliez donc vos a priori et laissez-vous tenter par la surprise de la rentrée et le film-renaissance de la firme, elle qui peut autant nous décevoir que nous émerveiller.