Boule de Swift
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Pazu, un jeune garçon vivant dans une cité minière, voit un jour une jeune fille tomber du ciel en volant, grâce au cristal qu’elle porte au coup. Mais beaucoup de gens semblent attirés par la pierre, censée mener vers une mythique cité volante, Laputa. Entre les pirates et l’armée, les jeunes enfants vont devoir choisir leur allié pour les mener à Laputa avant qu’elle soit détruite par la folie meurtrière des hommes.
Premier film issu des studios Ghibli (Nausicaä étant sorti avant la création du studio), les maîtres de l’animation japonaise, Le Château dans le ciel est déjà une grande réussite. L’animation est parfois encore un peu rudimentaire et l’humour légèrement puéril, mais ces deux petits défauts ont du mal à entamer le plaisir constant qu’on prend devant un divertissement aussi envoûtant, rempli de détails pittoresques qui se gravent dans les souvenirs, notamment à travers une famille de pirates mémorable, menée par la poigne de fer d'une femme aussi tendre et aimable que rude d'abord... L’atmosphère qui se dégage de ce film est en effet d’une magie singulière propre au génie japonais de l’animation qu’est Miyazaki, portée par la musique sublime de Joe Hishaishi, dont certaines consonances ont parfois vieilli, mais dont les thèmes sont déjà enchanteurs.
Si la première moitié du film bouge beaucoup, elle montre au moins que le réalisateur a le sens du rythme et sait alterner des scènes d’action avec d’autres, plus paisibles, qui contribuent à donner aux personnages une vraie épaisseur et à accroître la magie du film. Puis les personnages décollent pour partir à la recherche de Laputa, et on se laisse embarquer, cheveux aux vents, avec un ravissement de tous les instants dans cette épopée romanesque, qui se situe quelque part entre Jonathan Swift, Pieter Brueghel, Jules Verne et Paul Grimault. Des influences très éclectiques quoique toutes européennes, mais on en a connu de pires… Avec Le Château dans le ciel, le studio Ghibli opère un départ en fanfare, le départ d'une carrière prometteuse que je vais m'empresser d'aller découvrir plus avant, pour me faire pardonner de l'avoir découverte si tard !
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Créée
le 7 juin 2016
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