The Orange and Black

Tiré du best-seller de Peter Abrahams, Le Fan prouve qu'une fois de plus Tony Scott est un réalisateur de talent. Restant sur le thriller malin après Revenge et USS Alabama, la trame de ce nouveau long-métrage s'installe lentement, montrant petit à petit la folie fanatique de Gil Renard envers son joueur de baseball préféré : Bobby Rayburn.

Délaissant son fils, délaissant son travail, délaissant sa propre vie, cet homme lambda ne jure que par ses idéaux et une morale qu'il pense juste, prêt à tout pour les conserver. Dans le rôle de ce fan atypique : Robert De Niro, au summum de son talent. À la fois sympathique et inquiétant, il interprète un personnage tout simplement humain pour un rôle qui n'est pas sans rappeler celui de Max Cady dans Les Nerfs à vif.

Face à lui, un Wesley Snipes grimpant alors en flèche, parfait dans son rôle simple de joueur désabusé par une célébrité encombrante. Ce duo d'acteurs s'affronte dans la mise en scène terriblement efficace de Tony Scott qui apporte son lot de professionnalisme et de passages exaltants, le tout bien sûr rythmé par une musique tonique et tonitruante. Comme dans la plupart des films du réalisateur, le suspense bat son comble durant tout le métrage jusqu'à un final renversant bourré d'adrénaline.

C'est donc le cas ici où le dénouement, certes peut-être un peu trop exagéré dans sa forme (un match de baseball décisif sous la pluie où les joueurs enchaînent les homeruns ratés...) mais la tension qui en émane grimpe néanmoins jusqu'à un final bouleversant. En somme, Le Fan reste un excellent thriller des années 90 à voir absolument et l'un des meilleurs films de Tony Scott.