Attention, critique très longue donc prenez du pop-corn !


Et c'est reparti dans le monde merveilleux de la japanimation ! J'en ai déjà parlé dans ma précédente critique sur les Enfants Loups : Ame & Yuki. Là on est en terrain pas si inconnu que ça dans la mesure où on est toujours sur le terrain des rapports entre humain et animaux, mais là on est plus dans un délire purement nekketsuesque. Oui le Garçon et la Bête est dans le pur style du shonen nekketsu mais avec le thèmes chers à Osoda. Résultat des courses ? Un film mieux maîtrisé que le précédent et purement jouissif.



Une animation superbe à quelques imperfections prêts



Bon. On va évacuer ce qui ne va pas. Dans une scène au début du film, on a des personnages présents de loin qui sont un peu mal dessinés. Oui c'est aussi voyant que le 5e épisode de Dragon Ball Super. Et le père de Ren est difficilement crédible en parent qui a divorcé, mais j'y reviendrai. Bon voilà c'est fait pour les points négatifs. Conclusion ? Mise à part ses 2 points gênants, ce film est une vraie tuerie. Il est bien au-dessus des Enfants Loups Ame & Yuki. L'animation mise à part ses 2 points est superbe, féérique, fluide et dynamique. Elle offre une excellente scène d'ouverture, des superbes vues d'ensembles et le design est vraiment moins lisse et plus brut, cela donne aux personnages des visages bien plus expressifs que dans ses précédentes productions. Les scènes de combats sont vraiment bien faits, digne du sakuga dans les séries d'animations. Ce qui n'est pas mal du tout. Le film donne une bonne vision des personnages, notamment pour les personnages animaux qui sont reconnaissables et expressifs. Cela dit, pour les personnages humains tertiaires, la volonté de ne pas les représenter avec un visage expressif a du sens dans ce film. Et la musique...bon sang la musique. Je vous laisse la surprise. Autant dire qu'il faut l'écouter au moins une fois en entier ! Et ce qui est intéressant aussi ce sont les personnages, tous aussi fascinants et bien écrits.



Autour de Ren



Tout d'abord on a Ren surnommé Kyūta dans Jutengai joué par...Aoi Miyazaki ? Encore ? C'est le deuxième film de Osoda où elle donne de la voix ! Bon ok c'est la voix de Ren enfant mais quand même ! Bon il s'agit du héro en quête d'identité et de figure parental et qui trouvera en Kumatetsu un père de substitution et un maître. A son contact il va devenir un combattant d'exception, malgré le dédain des animaux qui finiront par l'accepter (sauf un mais on va y revenir). Et ce qui est un intéressant, c'est que le personnage n'est pas quelqu'un de bête mais qui a toujours soif de connaissance et en quête de nouvelle direction. Ce qui l'amènera à revenir dans le monde des humains à Shibuya. Et là il va même jusqu'à vouloir connaître ce monde qu'il a laissé pendant 8 ans. Mais bizarrement, c'est en voulant revenir dans son monde qu'il va être pris de grands dilemmes. A savoir, va-t-il revenir dans le monde des humains ou rester dans le monde des bêtes. Cela le rend encore très intéressant.


Kumatetsu est un ours anthropomorphe grincheux, mal élevé, antipathique vous avez saisie. Et aussi un combattant incompétent. Il veut devenir le seigneur de Jutengai à la place de Iōzen son rival. Mais il est malgré toute sa force et sa science, et sa volonté d'avoir un disciple, il est incroyablement détestable, ce qui le rend encore plus attachant et marrant. Cependant, il va apporter bien malgré lui sa science à Ren et lui va lui apporter son expérience. Du coup, il vont nouer un lien très fort entre eux et indéfectible contre vents et marée.


Kaede est l'amie que Ren fera en revenant dans le monde des humains. Bon elle n’apparaît que dans la 2e partie mais l'auteur n'oublie pas de la développer et lui donner de la personnalité et de la profondeur. Elle aidera Ren en lui apprenant à lire et en lui l'aidant à faire en sorte qu'il entre à l'Université et à ce qu'il renoue avec son père biologique. Et c'est tout le talent de l'auteur, de faire en sorte que chaque personnage même secondaire à son importance. Et oui le film cache mal que c'est la love interest


Tatara est l'un des 2 compagnons d'infortunes de Kumatestsu. Il s'agit d'un singe anthropomorphe au conseil purement et faussement cynique. Avec ses remarques assez désobligeants envers Ren, il force Kumatestu voir même Ren a réfléchir sur le condition. Il a tout du comic relief mais pas du tout. Bref, je l'adore ce singe.


Dans le même ordre d'idée on a son antithèse parfait en la personne de Hyakushūbō . Ce cochon anthropomorphe aux allures de bonze à plus l'instinct paternel que Kumatestu et est toujours de bon conseil pour Ren. Lui d'ordinaire calme, il ne perdra son sang froid que vers la fin sur les réactions de Ren dans une scène épique.


Iōzen est un sanglier anthropomorphe qui est l'antithèse parfait de Kumatetsu. Il est fort, puissant et bien qu'il ne déteste pas les humains, les voit quand même d'un mauvais oeil. Cela dit il cache un secret qu'on a tous deviné dès le début.


Ichirōhiko est son secret. Il s'agit d'un humain élevé par Iōzen qui s'entendait bien avec Ren mais qui progressivement se posera en rival puis némésis, au fur et à mesure que Ren gagnera son respect dans la communauté des animaux.


Sinon, les autres personnages ne sont pas trop intéressants, mise à part Jirōmaru qui se pose plus en brute qui ouvre son amitié à Ren et les présents de ce dernier sont peu présents (sa mère est là pour le guider sous la forme d'une voix fantomatique et son père n’apparaît qu'à la fin).



La quête d'un orphelin



Grosso modo, il s'agit de la quête d'un orphelin qui est en lutte contre la fatalité et son destin. Bien qu'il soit une personne attachante, il cache en lui une part d'ombre qu'il a toujours cherché à enfuir. C'est même en grande partie pour ça qu'il accepte la proposition de Kumatestsu de devenir son disciple. Ce dernier devient bien malgré lui sa part de lumière dans un monde qu'il ne connaît pas. En grandissant il va s'attacher à son maître Kumatestsu tout en lui apportant autant que ce dernier lui apportera. Toute la première partie sera centrée sur la relation cohérente et touchante entre les 2 personnages. La 2e partie quant à elle rompt complètement avec cette dynamique et montre un Ren qui veut redécouvrir son monde d'origine et qui finira par retrouvé son père qu'il n'a plus revu. Et c'est là que sa coince un peu. On a du mal à croire qu'un homme comme son père ait pu divorcer ou se séparer de sa mère, il est trop sage. Cela dit, on ne peut que supposer que c'est à cause de la famille qu'on voit au début qu'il a eu séparation. Cette rencontre fera grandir la part d'ombre qu'il a au fond de son coeur, a t-elle point qu'il fait même peur à son amie Kaede. Et là je vais spoiler un peu plus


Lorsqu'il retourne dans le monde de Jubukai, Kumatetsu a décidé d'affronter Iōzen pour le titre de seigneur et grâce aux encouragement de Ren, il réussit finalement à le battre. Mais c'est à ce moment là que Ichirōhiko dévoile ses pouvoirs et de jalousie blesse gravement Kumatetsu avec son sabre, déclenchant du même coup la colère de Ren et lui aussi dévoile ses pouvoirs mortels


Cette partie est intéressante car Ichirōhiko aurait pu être Ren s'il avait cédé aux ténèbres, lui qu'il a vécu avec l'acceptation de soit alors que Ichirōhiko était lui aussi en quête d'identité mais il était dans le déni. A partir de ce moment là, le combat entre les 2 disciples devient un combat entre celui qui a cédé aux ténèbres et celui qui les a refusé afin de les combattre. Le final, est quand même bien vu et bien fait même s'il est un peu triste et touchant.



Excellent film d'animation



Il n'y a pas à dire, je préfère de loin ce film aux Enfants Loups Ame & Yuki. L'auteur nous raconte une histoire vraiment prenante, touchante et magnifique. Bref, un bon film d'animation et il sera difficile aux concurrants de se hisser à sa hauteur. Car on a quoi après ? A oui Zootopie , Dofus et Angry Bird. Ok...ben wait and see !


Version fun de la critique ici

Créée

le 20 janv. 2016

Critique lue 482 fois

4 j'aime

Neo Cosmic

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