Pierce contre le volcan

Surfant sur la vague des films catastrophe des années 90, Le Pic de Dante restera malheureusement l'un des moins mémorables, la faute à un manque de spectaculaire évident et une poignée de moments inutilement tirés par les cheveux. Pourtant, tout laissait présager un bon gros blockbuster réussi : le nouveau James Bond face à un volcan capricieux, un confortable budget et le confirmé Roger Donaldson derrière la caméra, le gaillard s'étant déjà occupé de Guet-apens ou encore de La Mutante. Mais des points noirs vont enlaidir le projet...

Concurrent direct de Volcano, au sujet similaire et sorti une poignée de mois plus tard, Le Pic de Dante amène un volcanologue sûr de lui, bad ass, beau gosse et à peine prétentieux dans une petite ville de Washington siégeant au pied d'une montagne endormie. Vu qu'il est sûr de lui, il va être le seul à découvrir que le volcan va bientôt péter, bien que tout le monde souhaite le contredire, son boss le premier. Vu qu'il est beau gosse, il va tomber la maire de la ville (l'oubliée Linda Hamilton, qui n'a pas fait grand chose à part les Terminator) et devenir pote avec ses gosses. Le volcan dégomme la ville et c'est parti pour l'aventure, plutôt bien menée il faut l'admettre.

Dommage que le scénario de Leslie Bohem (qui avait signé celui d'un autre film catastrophe l'an passé, le moyen Daylight) ne contienne aussi peu de personnages attachants, de moments forts et d'autres vraiment dispensables comme ce gamin de 13 ans conduisant une voiture sous une pluie de cendres (changer l'âge du gamin aurait été plus judicieux). Côté mise en scène, Donaldson fait le taf mais aucune image marquante ne viendra se coller à la rétine, le réalisateur étant incapable de proposer une réelle tension, un réel spectacle. Reste du long-métrage un blockbuster périssable, balbutiant dans un genre qui n'aura pas fait long feu durant la décennie.