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Durant la guerre en Europe, Alan Quinton, un capitaine de l'armée britannique, écrit les lettres d'amour que son frère d'armes Roger Morland signe et envoie à sa fiancée, Victoria Remington. Ce dernier profite d'une permission pour rentrer en Angleterre, où il ne tarde pas à épouser sa promise. Mais celle-ci se rend compte peu à peu que Morland, grossier et rustre, ne correspond pas vraiment à son idée de l'homme qui lui écrivait de si tendres missives. Blessé vers la fin du conflit, Quinton apprend à son arrivée à Londres, après quelques mois passés en convalescence, le décès de son camarade dans un « bête accident domestique ». Chez une amie, il fait ensuite la connaissance d'une étonnante jeune femme, Singleton, qui a perdu la mémoire suite à un événement traumatique, mais se souvient vaguement d'avoir aimé un homme qui lui écrivait des lettres d'amour...
Associés pour la première fois l'année précédente dans Depuis ton départ sous la houlette de John Cromwell, Joseph Cotten et Jennifer Jones sont réunis en 1945 par le producteur David O. Selznick dans ce beau mélodrame psychologique. Il s'agit d'une adaptation d'un obscur roman d'un dénommé Christopher Massie, scénarisée par Ayn Rand et mise en scène par William Dieterle - qui retrouvera le couple vedette l'année suivante dans Duel au soleil (sur lequel il n'est cependant pas crédité) et en 1948 dans Le Portrait de Jennie.
Une belle histoire, donc, que celle de cet amour périlleux voire impossible entre cet officier tourmenté et cette jeune femme douce, gaie et idéaliste, mais rendue fragile par son amnésie. Par petites touches, et avec une longueur d'avance sur les personnages, le téléspectateur voit les fils du drame passé (les raisons de l'amnésie de Singleton) se dénouer, et ceux du drame à venir (les conséquences lorsqu'elle retrouvera la mémoire) s'emmêler. Servi par un Joseph Cotten juste, comme à son habitude, et une Jennifer Jones particulièrement touchante, Le Poids d'un mensonge multiplie les scènes d'émotion sans jamais tomber dans le sirupeux.
Te connaître est un miracle qui rend l'attente si douce, que souffrir est un moindre prix à payer.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les plus belles histoires d'amour au cinéma, Les meilleurs films avec Joseph Cotten et Les meilleurs films de 1945
Créée
le 29 nov. 2018
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7 commentaires
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