En 2002, Jackie Chan a conquis l'Amérique avec des buddy movies sympathiques. C'est donc l'occasion pour lui de continuer dans le film fantastique lourdingue où les moyens d'Hollywood vont lui faciliter la tâche. Aussi signe-t-il dans une comédie d'action déjantée où le chauffeur d'un agent secret va enfiler le smoking de ce dernier, possédant une technologie futuriste permettant à son propriétaire d'effectuer toutes les aptitudes les plus folles comme se battre sans sourciller, assembler une arme les yeux fermés ou encore être un tireur d'élite. Bref, un scénario de film d'espionnage façon Disney pour une production DreamWorks...
Point positif : Jackie n'est plus considéré comme le petit Chinois qui fait des cascades et aurait pu être remplacé par n'importe quel acteur caucasien. Points négatifs : tout le film. Scénario ringard aux lenteurs innommables peuplé de gags jamais drôles, interprétation – on s'en doutait – calamiteuse (Jennifer Love Hewitt est tout simplement insupportable), mise en scène banale au possible... On n'a même pas de combats dignes de ce nom pour relever le niveau : Chan fait ses habituelles pirouettes sans aucun panache, délivrant une poignée d'affrontements immédiatement oubliables dans des décors pourris.
On baille, on regarde ailleurs, on s'emmerde quoi. Jackie Chan s'est malheureusement embourbé dans l'un des pires films qu'il ai jamais signé, une comédie (on dirait pas mais oui) d'action creuse et sans intérêt, mise en scène par un sombre inconnu qui n'arrive jamais à proposer ne serait-ce qu'un plan intéressant, le gaillard se contenant de poser sa caméra en se disant que le montage dynamisera ses quelques séquences d'action ou d'humour. Perdu ! Le Smoking est une purge aussi bien pour les fans de la star asiatique que pour les cinéphiles lambda.