Alors que sa planète est en train de mourir, un extra-terrestre est envoyé sur Terre afin de s’assurer que cette dernière est viable pour son espèce. Il apparait sous les traits d’un humain, se fait appeler Mr. Johnson et est affublé d’une paire de lunette noir. On ne tarde pas à découvrir qu’en réalité, il s’agit d’un vampire extra-terrestre et qu’il se délecte du sang des terriens. Très rapidement, ce dernier engage Nadine, une séduisante infirmière afin de lui faire des transfusions de sang quotidiennes, moyennant un salaire avantageux. Mais Nadine est loin d’être une simple potiche, sous ses airs d’infirmière sexy, elle ne va pas tarder à découvrir ce qui se cache chez Mr. Johnson.
Jim Wynorski, célèbre pourvoyeur de Séries B, continue de varier les genres au sein de sa filmographie, après les arts-martiaux (The Lost Empire - 1984) & la comédie-horrifique (Chopping Mall - 1986), il s’intéresse cette fois-ci à la science-fiction en réalisant le remake du film éponyme de son éternel producteur Roger Corman à savoir Not of This Earth (1957), lui-même de nouveau remaké en 1995 par Terence H. Winkless.
Le Vampire de l'Espace (1988) a été réalisé en 11 jours pour un budget d’un peu plus de 200 000 $ (Wynorski avait parié qu’il pourrait en faire un remake sur un court laps de temps, comme cela avait été le cas 30ans plus tôt, avec le film d’origine, pari tenu, avec un jour de tournage en moins !).
L’originalité du film se trouve dans son casting, où l’on retrouve l’ancienne pornstar Traci Lords (sa carrière avait fait grand bruit à l’époque, lorsque le FBI avait découvert qu’elle avait démarré sa carrière à l’âge de 16ans, en utilisant de faux papiers). Après plus de 70 rôles dans diverses productions X entre 1984 & 1988 (aux titres plus ou moins équivoques tels que Spermbusters - 1985 ou encore Black Throat - 1985), elle obtient ici son tout premier rôle dans un film dit « grand public ». A ses côtés, on retrouve Lenny Juliano (le majordome), un habitué de Wynorski, puisque ce dernier apparait dans plusieurs de ses films, ainsi que Arthur Roberts (Faut trouver le joint - 1978 & Ultime Violence : Ninja 2 - 1983).
L’autre originalité du film, réside dans son générique d’ouverture où Wynorski a eu la brillante idée d’y inclure bon nombre de séquences tirées de diverses productions de Corman telles que L’Appel du ciel (1962), Hollywood Boulevard (1976), Piranhas (1978), Les Monstres de la mer (1980), Les Mercenaires de l'espace (1980), La Galaxie de la terreur (1981) ou encore Mutant (1982). De quoi largement nous mettre en appétit avant même que le film n’ait commencé (ou d’induire en erreur, pour peu que vous espériez retrouver tout ce bestiaire au sein même du film, c’est loupé).
Le film de Wynorski est une pure Série B, drôle & généreuse, où sans surprise, le réalisateur mettra à profit la superbe plastique de Traci Lords en nous la dévoilant de haut en bas entièrement nu. Et ce dernier ne s’arrêtera pas en si bon chemin, puisque tout sera prétexte à nous dévoiler des nanas dévêtues, comme lors de la séquence avec les trois prostituées ou avec la stripteaseuse qui se désape chez le mauvais client. Une réalisation kitch, avec des effets cheaps. On s’amusera de voir les extra-terrestres vampires affublés de leurs grosses paires de lunettes de soleil lancer des éclairs avec les yeux ou faire de la télépathie (improbable course-poursuite à pied où Mr. Johnson intime l’ordre par la pensée à Nadine d’arrêter de fuir ou lorsque l’on assiste à des échanges télépathiques entre deux vampires qui se dévisagent du regard à travers leurs lunettes et où il ne se passe rien d’autre en dehors de leurs voix-off). On aura aussi une pensée pour l’improbable sosie de Sébastien Tellier.
C’est totalement absurde, mal interprété, avec des acteurs évoluant au cœur de décors pour le moins abjecte. Mais le film n’en demeure pas moins plaisant et amusant, malgré une fin expéditive et bâclée en 2 secondes. A noter enfin, que l’on retrouve à la B.O. Chuck Cirino, qui avait déjà travaillé sur Chopping Mall et qui nous offre une fois de plus, de beaux morceaux au synthé.
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« Ne vous débattez pas Nadine. Votre mort sera rapide et indolore. »
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