Tous les récents thrillers tentent de sortir de l'influence Seven, sorti en 1995. Mais hélas, l'ombre du film culte de David Fincher laisse une trace indélébile dans l'esprit des scénaristes actuels tant le long-métrage a marqué les esprits, autant par son scénario machiavélique que par sa réalisation exemplaire, dévoilant une atmosphère constamment glauque et oppressante. Après Resurrection, Le Purificateur ou encore Suspect Zéro, c'est au tour des Cavaliers de l'Apocalypse de tomber dans les rouages de l'enquête policière acharnée autour de meurtres religieux.
L'idée, à défaut d'être originale, s'avérait intéressante : des crimes horribles, extrêmement sanglants, basés sur les quatre Cavaliers de la Bible. Le héros est un homme inévitablement torturé, un père absent, partagé entre son travail difficile et son devoir paternel. L'enquête progresse gentiment, agrémentée de plans clippesques mais plus l'enquête avance, plus on découvre des indices balancés comme un cheveu sur la soupe, insipides et mal foutus.
La preuve avec l'apparition de Zhang Ziyi déblatérant des dialogues ridicules en sorte d'ersatz de Hannibal Lecter féminin ou encore celle de Patrick Fugit dans une scène cassant clairement le rythme du film mais surfant sur le gore façon Saw. Un pataquès inutile puisque l'assassin est d'une prévisibilité déconcertante. On suit donc au final un énième thriller plus ou moins bien fagoté mais au scénario hélas peu intéressant voire passablement ridicule. Une nouvelle déception financée par Platinum Dunes, la maison de production de Michael Bay.