Reboot oblige, nous faisons face à de toutes nouvelles origines qui, bien que conservant les bases du comics, changent considérablement l'univers alors connu de tous : que ce soit au niveau du look (vous n'avez jamais imaginé Krypton ainsi), de la personnalité de nos protagonistes ou même des relations qu'ils échangeront, Man of Steel les bouleversera. Ainsi, ce renouveau en étonnera plus d'un de par sa prise de risque assez imposante et pourra même en rebuter certains.
Pour le reste, le film est un pur blockbuster épique, bourrin, avec un casting de choix (Henry Cavill, le Superman qu'on a tant rêvé), une musique bouleversante signée Hans Zimmer et quelques scènes d'action tout bonnement inédites au cinéma, renvoyant immédiatement au choc Matrix de l'époque. Pourtant, et ça fait mal de le dire, Man of Steel n'est pas parfait. Un rythme lancinant (dû à des flashbacks assez mal intégrés), des séquences d'émotion inexplicablement peu prenantes, une Lois Lane au rôle inédit mais hélas mollement interprété par une Amy Adams au top des erreurs de casting et du shakycam en veux-tu en voilà...
Le film a des défauts, principalement causés par la présence de Christopher Nolan, ici producteur et co-scénariste, qui va en quelque sorte museler Snyder en lui "imposant" son style, celui de sa trilogie Batman, avec ses qualités et ses défauts. Vous espériez voir de magnifiques plans en slow-mo ? Oubliez-les.
Un scénario franchement époustouflant ? Ne rêvez pas, Man of Steel restera sobre et ce malgré ses airs de drame science-fictionnel. On sera donc un peu déçu de ne pas retrouver la Snyder's touch de Watchmen, tellement qu'on a presque l'impression de voir le nouveau film d'un Nolan pas vraiment à l'aise avec le sujet global.
Reste de ce reboot un excellent blockbuster qui, en empruntant autant à Michael Bay qu'à Roland Emmerich, arrive sans peine à s'imposer parmi les meilleurs du genre. Dommage qu'un certain Christopher Nolan n'ai trop empiété sur les plates-bandes du metteur en scène, le privant dès lors de toutes ses capacités. Un retour à moitié-réussi donc que les défauts n'empêcheront pas de faire briller.