Après deux vols d’ogives dans l’espace, l’une américaine, l’autre russe, les relations entre les Etats-Unis et l’URSS se dégradent rapidement. Pour éviter une nouvelle guerre mondiale, James Bond (Sean Connery) part au Japon, d’où semblent partir les attaques. Peut-être un troisième camp est-il mêlé à ces événements étranges…


Le film commence par la mort de James Bond, mais rassurez-vous, « on ne vit que deux fois ». L’espion ressort donc (la résurrection n’est-elle pas son hobby ?) pour contrer le SPECTRE encore une fois. Cette fois, on aperçoit enfin la tête du grand chef de l’organisation, et ce n’est pas du luxe, car il est incarné par un Donald Pleasence impressionnant, et rien qu’à voir son regard d’acier si caractéristique, on comprend qu’il n’est pas là pour plaisanter. Le spectateur non plus, d’ailleurs, et c’est bien dommage. En effet, à peine Bond rencontre-t-il Q que ce dernier lui ordonne de garder ses « sarcasmes juvéniles » pour lui, ce qui donne au spectateur l’impression très nette d’avoir été floué. En effet, l’habituelle scène de présentation des gadgets est alors très pâle, sans l’humour habituel de Sean Connery, à l’image du film, assez timide par rapport aux autres épisodes.
En outre, le cadre du Japon n’apparaît pas comme une idée brillante : en effet, on a une avalanche de clichés exotiques qui, certes, font partie de la saga, mais qui donnent trop souvent l’impression qu’on est en train de regarder un clip touristique, et le film en est d’autant plus ralenti… Une autre constituante de la saga James Bond qui devient assez étouffante, ce sont les femmes. Ici, le Japon semble être un foyer de jeunes et jolies femmes au regard exotique dont la seule vocation est de devoir coucher avec l’espion le plus classe de la planète. Ces défauts sont d’ailleurs accentués par la quasi-absence de second degré et la diminution sensible d’action dans le film. Car en effet, celui-ci paraît bien calme pendant la majeure partie du temps. Heureusement, il se rattrape dans le dernier quart d’heure, par le finale sans doute le plus explosif qu’on ait vu dans les cinq premiers épisodes de la saga. C’est ce finale qui permet au film de remonter un peu le niveau, et au spectateur de ne pas s’ennuyer plus que de raison.

Tonto
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le 13 févr. 2016

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