Dédale & hilares
Il est presque impossible de savoir par quel angle attaquer Pulp Fiction, continent culte dont les multiples visions n’épuisent pas la saveur. Commençons peut-être par ce qui fait sa filiation la...
le 13 mars 2016
181 j'aime
22
Ce qui fait la force de Pulp Fiction, c’est cette excellente narration non linéaire. Les différentes histoires se croisent, s’emmêlent et finissent par fusionner pendant 2h30 à un rythme effréné. Un film parfait prouvant le génie de Tarantino. Le réalisateur, encore peu connu au début des années 90, doit se contenter d’un maigre budget de 8 millions de dollars dont 5 qui iront aux acteurs. Cette production indépendante obtient la palme d’or et un énorme succès.
Mais revenons à l’histoire. Peu de films, dont la chronologie n’est pas respectée et se construisant autour de nombreux flash-back, peuvent se targuer de garder une histoire fluide et facilement compréhensible. La scène d’ouverture, reprise à la fin du film, donne tout de suite une ambiance toute particulière avec des explosions de violence précédant ou suivant une scène tendre ou drôle. Par exemple, dans la scène du restaurant, les deux protagonistes (Tim Roth et Amanda Plummer) vont s’embrasser tendrement tel deux adolescents pour ensuite sortir leurs armes et braquer le restaurant en gueulant
Le premier connard d’entre vous qui bouge, je vous bute tous bande d’enculés!
En plus d’une narration rondement menée, les situations et les dialogues frôlent la perfection. De nombreuses situations sont devenus mythiques, tel que la scène où Butch Coolidge (Bruce Willis) choisi avec soin son arme dans la boutique pour venir secourir Marsellus Wallace (Ving Rhames). Les dialogues sont d’une finesse et d’un humour qui n’a d’égal que leur violence.
Le film est aussi admirablement servi par un casting couillu à l’époque et qui, aujourd’hui, fait saliver avec John Travolta, Samuel L. Jackson, Bruce Willis, Uma Thurman, Harvey Keitel, Tim Roth ou encore Christopher Walken. Pulp Fiction va relancer la carrière de John Travolta, ancrer Bruce Willis dans le paysage hollywoodien et propulser Samuel L. Jackson et Uma Thurman au rang de superstars.
Bref, Pulp Fiction est un des films les plus marquants des années 90 qui a catapulté Tarantino parmi les grands noms du cinéma. Concernant le mystérieux contenu de la mallette, Tarantino a déclaré que
Quoi que tu penses au sujet du contenu de cette valise, sache que tu as raison.
Respect Monsieur.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Un top 10 c'est court finalement!, Christopher Walken Top 10, Une année, le meilleur film d'après SensCritique, Un Tarantino, une anecdote et Les meilleurs films de tueur à gages
Créée
le 4 janv. 2015
Critique lue 3.9K fois
61 j'aime
4 commentaires
D'autres avis sur Pulp Fiction
Il est presque impossible de savoir par quel angle attaquer Pulp Fiction, continent culte dont les multiples visions n’épuisent pas la saveur. Commençons peut-être par ce qui fait sa filiation la...
le 13 mars 2016
181 j'aime
22
Pulp Fiction et moi, c'est une histoire très compliquée. Il aura fallu que je m'y reprenne à trois fois pour en voir le bout. La première fois, j'avais quinze ans. J'avais fait l'impasse au cinéma et...
le 11 mai 2015
156 j'aime
39
[Série : SanFelice révise ses classiques, volume 2 : http://www.senscritique.com/liste/San_Felice_revise_ses_classiques/504379] J'ai eu envie de revoir Pulp Fiction pour deux raisons. D'abord parce...
Par
le 24 juin 2014
100 j'aime
44
Du même critique
Whiplash est un grand film. Il est, selon moi, le meilleur de l’année 2014. Une excellente histoire alliant le cinéma et la musique. Celle-ci ne se résume pas à une bande son, mais prend ici la place...
le 20 janv. 2015
192 j'aime
11
Je viens de vivre un grand moment. Je ne sais pas si c’est un grand moment de cinéma, mais ce fût intense. Mad Max: Fury Road m’en a mis plein la gueule. Deux heures d’explosions, de fusillades et de...
le 16 mai 2015
182 j'aime
21
Lèvres pincées, cheveux gominés, yeux plissés et rieurs, main plongée dans sa veste et crispée sur la crosse d'un revolver, Robert De Niro est dans mon salon, prêt à en découdre une nouvelle fois. Il...
le 29 nov. 2019
153 j'aime
10